La 25è Conférence des parties de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP25) a clôturé, dimanche à Madrid au niveau des négociateurs, ses travaux avec l'adoption d'un accord appelant les parties prenantes à augmenter leurs ambitions climatiques en 2020. Le document final « Chili-Madrid, le temps d'agir » a ainsi exhorté les parties à augmenter leurs ambitions climatiques en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2020, conformément aux recommandations scientifiques appelant à limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C par rapport à l'ère pré-industrielle, en vue de lutter contre les assauts du réchauffement climatique. Ainsi, les Etats devront présenter leurs nouveaux engagements nationaux de réduction des émissions de GES au cours de l'année prochaine. Cet accord était sur le point d'être bloqué par le Brésil, qui avait refusé de reconnaître le rôle que jouent les océans et l'utilisation des terres dans le changement climatique. Après un débat intense, au cours duquel tous les pays participants ont souligné l'importance d'intégrer les articles 30 et 31 relatifs au rôle des océans et des sols dans cet accord, et les efforts qui ont été déployés pendant les deux semaines de négociations, le Brésil a accepté d'approuver le document final. Cette déclaration souligne « l'urgence » d'augmenter les engagements nationaux de réduction des émissions en 2020, par rapport aux promesses faites en 2015 à la conférence climat de Paris (COP21), et ce afin de parvenir à lutter contre le réchauffement climatique ». Elle demande également de promouvoir la cohérence des ambitions climatiques des pays avec les recommandations scientifiques et les attentes de la population mondiale, ainsi que de reconnaître et d'encourager l'action climatique des acteurs non gouvernementaux. Le document engage, par ailleurs, les pays à développer les solutions nécessaires pour faire face aux dommages « irréversibles » causés par le changement climatique dans les pays les plus vulnérables, et ce dans le cadre du mécanisme de Varsovie relatif aux pertes et préjudices liés aux changements climatiques. La COP25, organisée du 02 au 13 décembre sous la présidence du Chili avec le soutien logistique de l'Espagne, a mobilisé une cinquantaine de dirigeants mondiaux, des chefs d'Etat et de gouvernement, des présidents des institutions de l'Union européenne (UE) et des hauts représentants d'institutions internationales, en vue d'élever le niveau de l'ambition générale en accomplissant plusieurs aspects pour la réalisation intégrale de l'Accord de Paris sur le changement climatique. Les projecteurs sont braqués dès maintenant sur la COP26 à Glasgow, durant laquelle les Etats volontaires sont appelés à présenter de nouvelles « contributions nationales » plus ambitieuses.