Les entreprises nationales séduisent de plus en plus les étudiants et lauréats marocains des grandes écoles françaises. La RAM est incontestablement l'employeur préféré numéro 1 des étudiants interrogés, selon une enquête menée par Careers in Morocco. Eclairage. Les grandes entreprises et groupes bancaires nationaux ont la côte auprès des étudiants et cadres marocains issus des grandes écoles d'ingénieurs et de commerce en France. Selon une enquête menée par le portail de recrutement Careers in Morocco auprès de 1000 étudiants de 13 écoles françaises notamment Polytechnique Paris, Centrale Paris, Mines, Ecole des Ponts, Arts et Métiers ainsi que Télécom ParisTech, « les entreprises occupant la tête du top 25 des employeurs préférés des étudiants et jeunes diplômés marocains sont encore cette année des entreprises nationales ». Les multinationales installées dans le Royaume sont également plébiscitées par ces étudiants marocains issus des grandes écoles françaises comme Total Maroc, Vivo Energy, le cabinet de conseil BCG ou encore P&G Maroc. → Lire aussi : La bourse "Istihqaq" accordée à plus de 3.000 élèves par a… Royal Air Maroc, Groupe OCP, Al Mada, McKinsey Maroc et Attijariwafa Bank se tiennent en tête du peloton. La RAM est incontestablement l'employeur préféré numéro 1 des étudiants interrogés. Dans le classement du Top 25, on retrouve également Groupe Akwa, Boston Consulting Group, Lafarge Holcim Maroc, Orange, P&G, Maroc Telecom, Total Maroc, Banque Populaire du Maroc, Vivo Energy, Groupe CDG, Microsoft, Groupe Managem, Masen, Centrale Danone, Inwi, BMCE, Groupe Holmarcom, Nestle, BMCI et le Groupe Agricole du Maroc. « Globalement, le classement évolue peu par rapport à la précédente édition, et les jeunes cadres sont constants dans leurs préférences », soulignent les auteurs de cette enquête. L'idée d'un éventuel retour au pays est envisageable, mais à des conditions. Être bien payé, travailler sur des projets intéressants et un management de qualité, tels sont les exigences des étudiants. 49% des répondants n'envisagent pas de rentrer au Maroc avant leur naturalisation. Une tendance qui s'est accrue par rapport à la précédente étude. Selon l'enquête, 29% des étudiants pensent que « les entreprises au Maroc n'offrent plus de perspective intéressante d'évolution et estiment que les entreprises n'investissent pas suffisamment dans les conditions de travail et le développement de leur capital humain ». Côté salaire, plus de 39% prétendent à des salaires de plus de 40.000 DH net par mois, une augmentation de 10.000 DH par rapport à la précédente étude. Concernant les multinationales, celles-ci séduisent, de moins en moins, les lauréats marocains puisque seulement 36% des jeunes diplômés affirment chercher des opportunités auprès de ces entreprises. Par Khadija Skalli