Quelque 2.800 décès en France sont attribuables à ce stade à la grippe hivernale qui sévit dans le pays, indique l'agence «Santé Publique France» en soulignant que l'épidémie a probablement atteint son pic et que l'activité grippale va diminuer dans les prochaines semaines. Les décès ont été enregistrés pour 87% parmi les personnes âgées de 75 ans et plus, précise la même source citée par «Franceinfo». L'agence chiffre à près de 11.000, le nombre de personnes qui se sont présentées aux urgences, la semaine dernière, à cause de la grippe ou d'un syndrome grippal. Ce nombre est en « nette diminution » par rapport aux 14.000 de la semaine précédente, a-t-elle observé en faisant état également d'une légère baisse du nombre d'hospitalisations (2.137 contre 2.233) et de celui des consultations des médecins généralistes pour syndrome grippal (461 pour 100.000 habitants, soit -23%). Les hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal concernent « particulièrement les personnes âgées de 75 ans et plus (53%) et les enfants de moins de 5 ans (12%) », fait observer l'agence. Ce sont des virus de type A (H3N2 et H1N1pdm2009 issu de la pandémie 2009) qui circulent de façon «très majoritaire», avait indiqué, à la mi-janvier, l'agence «Santé Publique France». → Lire aussi : Grippe A: 17 décès en Grèce en une semaine La vaccination reste la meilleure protection, soulignent les spécialistes, qui rappellent aussi des règles d'hygiène de base, comme l'aération du domicile et un lavage régulier des mains. Ces règles doivent être observées scrupuleusement par tous, sachant qu'un délai de 15 jours après l'injection est nécessaire pour être protégé, soulignent-ils. Après une expérimentation concluante dans quatre régions de France, la vaccination en pharmacie contre la grippe sera généralisée à compter de l'automne prochain, avait annoncé récemment la ministre française de la santé, Agnès Buzyn. Les personnes pour qui la vaccination contre la grippe est recommandée pourront ainsi se faire vacciner dans toutes les pharmacies de France à partir de l'automne 2019, avait indiqué récemment la ministre. Selon Mme Buzyn, il y a eu «700.000 vaccinations en pharmacie» pour la saison en cours dans les quatre régions tests. Cette mesure «fonctionne très bien et sera généralisée en 2019», pour la prochaine campagne de vaccination, avait-elle affirmé. Cependant, cette possibilité ne concerne pas l'ensemble de la population, mais uniquement les personnes pour qui la vaccination est recommandée, en l'occurrence les plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire...), les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité morbide – soit quelque 12 millions de personnes, selon le ministère de la santé. Actuellement, les professionnels de santé autorisés à vacciner sont les médecins, les infirmiers et les sages-femmes. Toutes les personnes majeures pour qui la vaccination est recommandée peuvent retirer leur vaccin à la pharmacie, sur simple présentation de leur bon de prise en charge de l'Assurance-maladie (le vaccin est remboursé à 100 %).