Le secrétaire général du parti du progrès et du socialisme (PPS), M. Ismaïl Alaoui a affirmé que la bipolarisation politique imposée par la réalité "doit être d'un haut niveau et loin de toute friction". Cette bipolarisation doit aboutir à la formation de deux pôles qui désirent oeuvrer pour le développement et la modernisation du pays et la consolidation des acquis et de la démocratie, a indiqué M. Alaoui dans un entretien publié mardi par +Al Massae+. "La réalisation de ces objectifs requiert un travail de longue haleine, car il y a ceux qui veulent limiter la démocratie au niveau de la forme, ceux qui veulent la hisser à un plus haut niveau, à savoir le niveau participatif et ceux qui disent que la démocratie ne doit pas se limiter à la pure représentativité politique, mais doit englober aussi l'aspect économique", a-t-il ajouté. M. Alaoui a estimé que la gauche paie le prix du désintérêt des militants à cause de "sa focalisation sur un discours empreint de populisme et de démagogie", relevant que "le recul des résultats de la gauche lors des échéances électorales est dû à la non participation au vote des deux tiers de l'électorat". Le secrétaire général du PPS a par ailleurs indiqué que la position de son parti n'a pas changé à l'égard du parti Authenticité et Modernité qui, selon lui, représente un courant dans le champ politique national et une partie dans le cadre du consensus historique. "Il y a eu des tentatives de contact entre les deux formations mais, au sein du PPS, nous nous concentrons à l'heure actuelle sur le prochain congrès national", a-t-il fait savoir. D'autre part, M. Alaoui a indiqué que la question des réformes constitutionnelles se pose sur la scène politique et "chacun a le droit de donner son avis à ce propos", soulignant son attachement à l'article 19 qui "doit être maintenu même en cas de révision de la Constitution", pour préserver la sécurité et la stabilité du pays.