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Edmond Amran El Maleh : Mon vécu et ma relation à mon pays le Maroc "sont cousus d'un fil blanc"
Publié dans MAP le 04 - 05 - 2010

"Mon vécu et ma relation à mon pays le Maroc sont cousus d'un fil blanc", a affirmé l'écrivain Edmond Amran El Maleh, soulignant qu'il est resté fortement attaché à son pays même s'il devait le quitter en 1965 pour s'installer en France.
-Par Roukane El Ghissassi -
"Lorsque j'étais en France, c'est comme si j'étais encore au Maroc", s'est-il remémoré avec un brin de nostalgie dans un entretien à la MAP à l'occasion de la parution de son dernier livre : "Lettres à moi-même".
L'auteur a évoqué tour à tour son vécu au Maroc et son départ en France, son cheminement fécond littéraire et ses écrits savants sur les peintres qu'il affectionne tant et qu'il a accompagné sans relâche.
+Lettres à moi-même, un récit authentique et énigmatique+
Son denier né "Lettres à moi-même" publié aux Editions Le Fennec- qui peut amener à penser à un travail autobiographique, est en réalité l'occasion pour l'auteur d'exprimer un propos chargé de significations : "le sentiment d'être double, voire même étranger, sinon étrange à soi-même", comme il l'écrit dans l'avant-propos.
Ce livre "offre un intérêt certain même s'il relate des événements passés, mais qui n'en demeurent pas moins chargés de signification à tout point de vue ", pour Amran El Maleh où il innove sa façon d'écrire et qu'il souhaite partager avec le lecteur.
Parce ce que, pour lui, il n'est pas nécessaire de bâtir autour de l'écrivain "toute une mise en scène" et enserrer l'écriture dans "tant de mystères", alors que les choses sont "si simples", dit il. "L'écrivain devrait être considéré comme les autres hommes qui peuvent être par leurs fonctions peintres, maçons, marchands de légumes ou chanteurs", estime-t-il.
Dans "Lettres à moi-même", l'écrivain marocain et grand militant des droits de l'homme âgé aujourd'hui de 93 ans, dialogue avec son double pour découvrir les diverses facettes de l'un et de l'autre, "Un jeu de voilement dévoilement qui conduit à l'esquisse du portrait d'un personnage qui ne serait finalement ni l'un ni l'autre ou bien qui serait peut être l'un et l'autre".
Entouré de livres et de toiles qui n'ont épargné aucun espace des murs de son joli-petit appartement exposé-sud et baignant dans une belle luminosité, Edmond Amran El Maleh a, lors de cet entretien, parlé avec calme et clarté d'esprit, de sa passion pour l'écriture qu'il a commencée tardivement dans sa vie, à l'âge de 63 ans.
+La vie culturelle ne doit pas seulement être une rencontre de mondanités+
Faisant l'état des lieux de la culture au Maroc, qu'il suit de près malgré ses 90 ans passés, Edmond Amran El Maleh invoque le Pacte national de la culture publié récemment par le poète marocain Abdelatif Laâbi où il est souligné que " la crise que connaît la scène culturelle au Maroc a pour effet positif de ranimer le débat sur la situation et les enjeux réels de la culture dans notre pays ".
Dans cet appel, qu'Amran El Maleh qualifie de "texte remarquable", Abdellatif Laâbi plaide, en effet, en faveur d' "un renversement de perspective " qui va permettre "d'appréhender la culture comme une priorité, une cause méritant d'être placée au centre du débat national".
"Voilà, ce qui est montré du doigt, dans ce pacte ", affirme l'auteur, plaidant pour un rôle plus dynamique du ministère de la Culture.
"Une analyse, telle que l'a présenté Abdellatif Laâbi s'impose", dit-il, et "c'est bien de dresser le panorama, de faire des propositions mais il faut que nous, tous ensemble, que nous soyons intellectuels ou non, portions le poids concret des réalisations des romans qui s'écrivent, des pièces de théâtre qui s'élaborent et des rencontres qui se tiennent", suggère-t-il.
Certes, "un embryon d'activités, est entrain de voir le jour, mais ce n'est pas suffisant", ajoute-t-il.
Natif de Safi en 1917 au sein d'une famille juive marocaine, Edmond Amran El Maleh a enseigné la philosophie et a exercé le métier de journaliste à Paris.
A partir de 1980, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles. Ses écrits se nourrissent d'une mémoire juive et arabe qui célèbre la cohabitation et la coexistence culturelle au Maroc.
Touchant à divers champs de la littérature, il a écrit, outre des ouvrages ou articles universitaires, plusieurs romans, à savoir, "Parcours immobile" (1980), "Ailen ou la nuit du récit" (1983), " Mille ans, un jour " (1986), "Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais " (1988), "le retour d'Abou El Haki" (1990), "Abner Abounour" (1996), "La malle de Sidi Maâchou" (1998), "le Café bleu. Zrirek " (1999), "une femme, une mère" (2004).
En 1996, il se voit décerner le Grand Prix du Maroc pour l'ensemble de son œuvre.


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