L'évaluation de la qualité du système d'éducation et de formation constitue un outil de démocratisation de ce service public visant à assurer un enseignement fondé sur l'égalité des chances et la rentabilité. Selon un document distribué lors de la 3ème Rencontre scientifique de l'Instance nationale d'évaluation (INE), sur l'évaluation de la qualité et de l'équité des systèmes d'éducation et de formation, le Maroc, qui en est conscient des enjeux, a entamé depuis des années des chantiers de réformes du système d'éducation. C'est dans ce cadre qu'a été créée l'INE qui relève du Conseil supérieur de l'enseignement (CSE), visant à effectuer des évaluations globales, sectorielles ou thématiques du système d'éducation et de formation. Dans une déclaration mercredi à la MAP, le directeur de l'INE, M. Said Hanchane, a indiqué que l'Instance a élaboré en concertation avec le CSE, un programme national basé sur l'évaluation des acquis scolaires, l'insertion professionnelle, la création d'un système d'information et le développement des mécanismes d'évaluation de la formation professionnelle. En l'absence d'un observatoire d'insertion des lauréats du système d'éducation, poursuit M. Hanchane, l'INE est en train de préparer une étude expérimentale portant sur l'ensemble des niveaux scolaires et concerne notamment l'amélioration de la qualité et l'analyse de l'impact de la réforme. L'Instance se base, pour la première fois au Maroc, sur des données couvrant la période 1998-2009 concernant les collèges et lycées, à même de déterminer les raisons de réussite et d'échec de la Charte d'éducation et de formation en matière de qualité et d'équité. La rencontre, dont les travaux prennent fin mercredi, vise à favoriser l'échange de points de vue autour des approches scientifiques dans le domaine de l'évaluation de la qualité des systèmes éducatifs et des critères d'équité qui caractérisent toute politique publique d'éducation et de formation.