Le Maroc est "plus que jamais engagé sur la voie de la démocratie et attaché au principe de la liberté de la presse", a souligné le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri. "Cela ne doit pas autoriser pour autant les journalistes à contrevenir aux règles de la déontologie et à la loi", a-t-il soutenu dans un entretien publié par l'hebdomadaire international +Jeune Afrique+ dans sa dernière livraison. "L'éthique n'est pas l'antidote de la liberté, mais son pendant", a insisté le ministre, saluant le courage des journalistes qui, "avec réalisme", ont dénoncé certaines dérives. M. Naciri, qui plaide pour la création de chambres spécialisées pour les questions de délit de presse, soutient également la création d'"une instance d'autorégulation, qui soit une sorte de conseil de l'ordre des journalistes". Cette instance "pourrait prononcer des sanctions morales, ce qui permettrait de décongestionner les prétoires", a-t-il dit, relevant toutefois qu'"il y a encore des désaccords sur cette question, car les journalistes estiment qu'elle ne doit pas sanctionner, mais seulement émettre des opinions".