Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, a appelé l'ensemble des parties concernées par le domaine des médias à oeuvrer pour l'instauration des conditions idoines pour une pratique journalistique saine et développée. Dans un entretien, publié vendredi par le quotidien +Assabah+, M. Naciri a indiqué que cette pratique est fondée sur un choix démocratique irréversible, la consécration des libertés fondamentales, notamment celle de la presse, et le sens des responsabilités tel que dicté par la déontologie de la profession. Selon le ministre, le gouvernement est tenu de mettre en place un cadre adéquat pour une pratique démocratique, régie par des normes juridiques et morales, que tout le monde s'engage à respecter. Abordant la "soi-disant tension" entre la presse et le gouvernement, M. Naciri a expliqué qu'il s'agit tout simplement d'un malentendu causé essentiellement par le mauvais usage de la liberté d'expression et de la déontologie de la part de certains acteurs du secteur médiatique. "Les points négatifs se sont accumulés et engendré une sorte de tension dans la relation entre le gouvernement et la presse", a-t-il dit, ajoutant que le gouvernement "n'a jamais cherché cette situation, n'en est pas responsable et la déplore". Pour ce qui est des procès intentés à certains supports médiatiques, il a souligné que la majorité de ces poursuites ont été engagées par des particuliers qui se sont estimés victimes de diffamation, notant que le gouvernement ne peut pas priver ces particuliers de leur droit de recourir à la justice. Les cas où l'Etat était partie à ces procès sont très rares, et portaient sur de graves atteintes aux constantes de la Nation, a-t-il précisé. "La critique n'est pas interdite, mais plutôt souhaitée", a affirmé M. Naciri, qui en veut pour preuve que la majorité des journaux édités au Maroc se livrent à la critique de la gestion de la chose publique. Concernant l'initiative de dialogue avec "les Sages" de la presse, à laquelle il avait appelé en 2008, le ministre a formé le voeu que tous les journalistes marocains prennent part à ce dialogue national qui ne doit pas constituer un objectif en soi, mais plutôt un moyen de parvenir à des solutions concrètes et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour la pratique journalistique. Le métier de journaliste est noble et la majorité des journalistes le pratiquent avec professionnalisme qui force le respect, a-t-il conclu.