Le débat national sur la presse a été lancé jeudi après-midi dans l'enceinte du Parlement, sur le thème «Media et Société». Ce débat, initié par plusieurs groupes parlementaires, vise à offrir à toutes les composantes de la société, aux décideurs et aux acteurs de la vie publique, l'opportunité «de dialoguer, de manière profonde et sereine, avec les décideurs et professionnels de ce champ réputé cardinal de la vie démocratique», selon la plate-forme du débat. «L'objectif d'un tel débat, inédit dans notre pays, est que toutes les parties prenantes dans cette large consultation aboutissent à une vision commune qui soit consensuelle et solidement articulée pour qu'elle guide et inspire toute réforme, toute stratégie ou mesure à venir», ajoute le document. La séance de lancement de ce débat a été marquée par les interventions notamment des présidents de la Chambre des représentants, M. Mustapha Mansouri, et des conseillers, Cheikh Mohamed Biadiallh, et du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri. Ce dernier a indiqué que le gouvernement oeuvre à favoriser les conditions d'un débat serein, responsable et constructif sur les médias marocains. Le gouvernement, a-t-il dit, s'emploie, au quotidien, à favoriser ces conditions à même de garantir un dialogue serein, responsable et constructif qui devra permettre de parvenir à des consensus servant de plate-forme à la nouvelle génération de réformes dont ont besoin actuellement les médias marocains, ajoutant que ces derniers représentent un acteur essentiel incontournable pour l'animation de la vie démocratique au Maroc. M. Naciri a expliqué que les bases d'un tel débat prometteur requièrent l'instauration de relations de confiance et de respect entre la société et les médias, notant que ces derniers doivent disposer d'un espace plus large de liberté, d'initiative et de moyens d'action, dans le cadre d'une presse indépendante, oeuvrant dans la transparence et respectueuse de la déontologie de la profession. Le débat constructif exige également que l'Etat et la société traitent avec les médias comme étant un partenaire incontournable pour la consécration de la citoyenneté positive, en interagissant dans un champ démocratique basé sur la primauté de la loi, le professionnalisme, le respect des règles déontologiques et la vocation d'éclairer l'opinion publique avec objectivité. Lors de cette séance, qui s'est déroulée en présence notamment des présidents des deux Chambres du Parlement, de membres du gouvernement, des représentants de partis politiques et d'organisations professionnelles et syndicales du secteur, M. Naciri a relevé que le débat escompté n'est pas une fin en soi, mais relève plutôt de mécanismes développés destinés à appréhender une problématique avec l'implication et la contribution de l'ensemble des partenaires concernés, dans la perspective d'y trouver les solutions idoines. Il a, à cet effet, réitéré l'engagement du gouvernement d'oeuvrer de concert avec les organisations professionnelles et syndicales représentatives pour ouvrir une nouvelle page en ce qui concerne le champ médiatique. M. Naciri a exprimé sa ferme conviction qu'un pays qui érige la démocratie en tant que système pour le progrès et le développement, ne peut que mettre en place des mécanismes susceptibles de garantir l'exercice de toutes les libertés, y compris celle d'expression. Lors de cette rencontre, le ministre a rappelé son initiative de lancer un tel débat qui, a-t-il dit, émane du besoin du Maroc de trouver les mécanismes en mesure de dépasser les quiproquos qui planent sur les relations entre la profession, la société et les autorités publiques. Il a fait savoir que le Maroc a capitalisé d'importantes réformes dans le domaine de l'information et de la communication, les qualifiant de «structurantes» du projet démocratique moderniste, initié par SM le Roi Mohammed VI. Durant la dernière décennie, a-t-il rappelé, le Maroc a entrepris des réalisations dans le secteur de l'information et de la communication, citant notamment la libéralisation du champ audiovisuel et son ouverture sur l'initiative privée, la restructuration du pôle des médias publics, la mise à niveau de ses ressources humaines et la diversification de ses produits.