Le débat national sur le rôle et l'avenir des médias dans la société marocaine, auquel des groupes parlementaires des deux Chambres ont appelé, débutera jeudi entre 16H00 et 17H00 à la salle des séances plénières du Parlement. Dans une plateforme, ces groupes ont précisé que ce débat vise à impliquer les différentes composantes de la société, les décideurs et les acteurs de la vie publique dans un dialogue profond et serein avec les professionnels de ce secteur stratégique dans la vie démocratique. Pour ces groupes parlementaires, ce débat doit être initié, dans un premier temps, entre parlementaires et professionnels pour s'élargir ensuite à l'ensemble des composantes de la société à travers les canaux institutionnels, sectoriels ou associatifs et les mass médias, et ce dans l'objectif de permettre au Maroc de faire les meilleurs choix pour l'édification d'une société démocratique de l'information. Le but ultime de ce débat, selon ces groupes parlementaires, est de concevoir une vision commune consensuelle et structurée qui servira de feuille de route pour toute réforme, stratégie ou mesure à venir, conscients en cela de la nécessité impérieuse de se pencher sérieusement et dans le cadre d'une démarche collective sur ce chantier important dans l'édification d'une société démocratique moderniste. Les signataires de cette plateforme ont appelé les médias à soutenir et à accompagner cette initiative, appelant à fixer une date pour engager un processus de consultations sur les objectifs et la méthodologie de ce débat entre la presse et les représentants de la nation d'une part, et entre les différentes composantes de la société, le grand public et la presse d'autre part. D'après la plateforme initiale élaborée dans un premier temps par les groupes parlementaire, cette initiative a pour finalité de réglementer le secteur de la presse et élever son statut et son rôle au sein de la société, et ce au service de la pratique démocratique et la liberté de la presse, et pour garantir davantage de crédibilité et d'impact aux médias nationaux auprès de l'opinion publique. Cette initiative vise également à institutionnaliser et à enrichir un débat qui devrait être constant, réglementé et serein entre le monde de la presse et les différents acteurs institutionnels de la vie démocratique, à savoir le parlement, le gouvernement et la justice, tout en garantissant la légitimité et la crédibilité des médias et leur rôle au sein de la société, à travers une mise à niveau qui passe notamment par la formation continue, le professionnalisme, le respect de la déontologie de la profession et l'organisation syndicale. Elle se propose également de définir les droits et obligations des médias et des journalistes à travers une nouvelle génération de lois et règlements qui consacre de manière claire et moderne les libertés et les principes démocratiques inhérentes à l'exercice des différents types de journalisme (presse écrite, audiovisuelle et électronique). Ce dispositif juridique devra, selon cette plateforme, garantir la consécration des principes du respect des droits de l'Homme et des valeurs universelles. La plateforme ambitionne, par ailleurs, de doter la presse de moyens et de lui garantir un environnement incitatif et transparent aux niveaux économique, financier et commercial, afin de promouvoir l'émergence d'une entreprise de presse moderne, économiquement viable, respectant les droits de ses employés et ses engagements juridiques et s'inspirant dans sa gestion interne des principes démocratiques et citoyens. Cette plateforme a été élaborée par le parti de l'Istiqlal, l'Union socialiste des forces populaire et le parti Authenticité et Modernité avec le soutien du parti du progrès et du socialisme, du Mouvement populaire et du Rassemblement national des indépendants. Elle reste ouverte aux différents autres groupes et formations politiques.