"Dynamique des réformes dans les pays de l'Union du Maghreb Arabe" est le thème d'un colloque international dont les travaux ont débuté, jeudi à Oujda, avec la participation de chercheurs et d'universitaires représentant les différents pays du Maghreb. Initiée par la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d'Oujda et l'Institut des études africaines de l'université Mohammed V de Rabat, en partenariat avec la Fondation Hanns Seidel, ce 2ème forum scientifique maghrébin (15-16 avril) est axé sur les réformes entreprises par les pays de l'UMA ces dernières décennies, notamment dans les domaines politique, économique et social. "La dynamique des réformes dans les pays de l'UMA dans ses dimensions nationale, maghrébine et internationale", " le rôle de l'UMA dans le lancement et l'appui aux réformes" et "l'intégration et l'implication des sociétés civiles dans le processus des réformes" figurent au centre des débats. Les discussions porteront également sur "l'aspect documentaire des réformes dans l'espace maghrébin", "les réformes dans la recherche scientifique, académique et universitaire", " le financement des réformes, entre les ressources propres et la coopération internationale bilatérale et multilatérale", ainsi que sur "les réformes et la conjoncture internationale". Les pays de l'UMA se sont impliqués ces dernières décennies dans des réformes touchant tous les domaines avec des rythmes variés et des atouts et des priorités différents, a indiqué le président de l'université Mohammed Premier d'Oujda, M. Mohamed El Farissi, à l'ouverture de ce colloque. Ces réformes menées ou envisagées dans les pays du Maghreb, a-t-il ajouté, ont pour objectifs notamment la consécration de l'Etat de droit, l'élargissement du champ des libertés publiques et des droits de l'homme, l'instauration de la bonne gouvernance, le renforcement de l'efficience économique et l'encouragement du développement durable. Pour le comité d'organisation, les réformes les plus importantes sur le plan organisationnel et politique demeurent les amendements constitutionnels, la modernisation du système juridique, l'ouverture sur la société civile et le tissu associatif, la réforme administrative et le renforcement de la déconcentration et de la décentralisation, la création de tribunaux spécialisés et la promotion des modes alternatifs de règlement des litiges. En matière d'accélération du processus de développement, les réformes se sont focalisées sur le renforcement du développement durable, la promotion de l'économie locale et solidaire, la mise à niveau des entreprises, la libéralisation de l'économie et du commerce extérieur, la conclusion d'accords bilatéraux ou multilatéraux de libre échange, la promotion des investissements et la promotion de la diplomatie économique et parallèle. S'agissant de la qualification des ressources humaines, les réformes ont visé, entre autres, le réexamen des systèmes d'enseignement et de formation, l'ouverture de l'université sur son environnement et l'adaptation de la formation aux besoins du marché de l'emploi. La dynamique des réformes a couvert aussi des dossiers variés que la justice, l'université, la fiscalité et la douane, la participation réelle de la femme au développement et dans la vie publique, l'audiovisuel, et le champ religieux.