Les participants au colloque international organisé, les 15 et 16 avril à Oujda sous le thème "La dynamique des réformes dans les pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA)", ont plaidé en faveur de la coordination des efforts et des programmes de réformes au niveau des pays de l'Union. Dans des recommandations formulées à l'issue de deux jours de débats et de réflexion sur les réformes dans les pays du Maghreb dans leurs dimensions économique, sociale, culturelle et institutionnelle, les participants à la deuxième édition de ce forum scientifique ont appelé les pays maghrébins à oeuvrer dans le cadre d'une stratégie unifiée qui prenne en considération les attentes des peuples de la région et leurs aspirations futures. Saluant les différentes réformes réalisées, leur valeur stratégique et leur rôle dans la qualification des pays membres de l'UMA et dans la consécration et le développement de ses structures, ainsi que leurs retombées sur les peuples maghrébins, ils ont jugé nécessaire une évaluation de ces réformes pour remédier aux imperfections constatées, mais aussi pour renforcer et développer les acquis. Ils ont de même appelé à hisser le rythme des réformes, à élargir leur champ d'application et à élaborer une stratégie claire afin de tirer profit de la position stratégique de l'espace maghrébin et de ses relations extérieures pour la mise en oeuvre et le renforcement de ces réformes. L'Union du Maghreb doit s'acquitter des missions qui lui incombe conformément aux principes fondateurs de ce groupement régional, ont-ils estimé, relevant l'impératif de permettre aux institutions de la société civile de jouer leur rôle vital en vue de contribuer à la réalisation et à la promotion des réformes entreprises. Initié par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) relevant de l'université Mohammed Premier d'Oujda et l'Institut des études africaines de l'université Mohammed V de Rabat, en partenariat avec la Fondation allemande Hanns Seidel, ce colloque international a connu la participation d'une quarantaine d'universitaires de différentes spécialités venant des cinq pays de l'UMA (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie), en plus de la Jordanie. Les interventions ont été axées notamment sur "la dynamique de réformes dans les pays de l'UMA dans ses dimensions nationale, maghrébine et internationale", "le rôle de l'UMA dans le lancement et l'appui aux réformes" et "l'intégration et l'implication des sociétés civiles dans le processus des réformes". Les débats ont porté également sur "l'aspect documentaire des réformes dans l'espace maghrébin", "les réformes dans la recherche scientifique, académique et universitaire", "le financement des réformes, entre les ressources propres et la coopération internationale, bilatérale et multilatérale", ainsi que sur "les réformes et la conjoncture internationale".