Les travaux d'un colloque sur la situation des séquestrés de Tindouf et des expulsés d'Algérie ont débouché, vendredi à Oujda, sur un appel à la création d'un observatoire national chargé de l'archivage et de la préservation de la mémoire concernant les violations subies par les détenus des camps de Tindouf et les victimes d'expulsions collectives d'Algérie. Lors de ce colloque, les intervenants ont plaidé pour la création d'une cellule d'études et de recherches à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d'Oujda, qui oeuvrera, en coordination avec le corps associatif, à approfondir le débat sur la situation des victimes d'expulsions collectives d'Algérie et les questions juridiques y afférentes. Dans leurs recommandations, ils ont d'autre part appelé à une intensification du rôle de la diplomatie parallèle pour contribuer efficacement à la défense des droits de ces victimes, avec le soutien des organisations internationales et des organisations non gouvernementales oeuvrant dans le domaine de défense des droits de l'homme. Ces recommandations préconisent une participation effective de l'ensemble des composantes de la société civile du Maroc (juridique, économique, culturelle et sociale), en tant que force de proposition, au processus d'élaboration et d'exécution des initiatives visant la sensibilisation de l'opinion publique nationale et internationale sur la situation de ces victimes. Les participants à ce colloque ont en outre plaidé pour un soutien aux doléances des Marocains victimes de séquestration et d'expulsions collectives d'Algérie, ayant trait à la réparation du préjudice à titre individuel et collectif. Initié en collaboration avec le Conseil consultatif des droits de l'Homme, la Commission nationale du droit international humanitaire, l'Organisation marocaine des droits de l'Homme et le Croissant Rouge Marocain, ce colloque s'est attelé à l'examen des différents sujets d'ordre juridique et humanitaire liés à la situation des séquestrés ainsi que sur l'évolution que connaît le dossier d'expulsions collectives d'Algérie. Une pléiade d'universitaires, de juristes et de militants des droits de l'Homme ont pris part à ce colloque, marqué par la projection d'un documentaire relatant les souffrances des habitants des camps de Tindouf ainsi que par des témoignages des victimes d'expulsions collectives d'Algérie et d'anciens détenus des camps de Tindouf. Cette rencontre a été clôturée par une soirée culturelle, initiée par l'association Annajah pour le développement social de Laâyoune.