Le secrétaire général du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), Nayef Hawatmeh, s'est déclaré, dimanche à Amman, favorable à la reprise du dialogue national palestinien, avant la signature du document égyptien de réconciliation. "Nous devons hâter le pas pour mettre un terme à la division et, pour ce, nous appelons à la reprise du dialogue palestinien global", a souligné M. Hawatmeh au cours d'une rencontre avec la presse, notant que toutes les factions ont émis des réserves sur les propositions égyptiennes, à l'exception du mouvement Fatah qui a déjà signé le document. "Les points dont nous convenons seront mis en œuvre et les points de discorde seront reportés pour en approfondir leur examen, tout en élaborant les mécanismes de mise en exécution", a-t-il souligné, incitant les deux principales factions, le Fatah et le Hamas, à bannir "la politique d'égocentrisme" et à privilégier le consensus entre l'ensemble des acteurs sur la scène palestinienne. Les réserves du FDLP, qui est une organisation de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), portent sur le mode électoral qui doit être le même aussi bien pour le Conseil national (Parlement en exil) et le Conseil législatif, la nature du gouvernement qui doit être un cabinet d'entente nationale au lieu d'une commission de factions, ainsi que sur la construction des services de sécurité appelés à répondre aux critères de professionnalisme et de nationalisme et non à des considérations catégorielles (représentativité des mouvements). Le chef du FDLP a souhaité que l'Egypte convoque, après l'Aid al-Adha, une nouvelle session du dialogue pour examiner le document de réconciliation, parce qu'il est devenu impératif de parvenir à "une position unifiée" et de convenir "des formes de lutte" pour contrecarrer les desseins du gouvernement israélien de droite qui poursuit l'exécution de son "plan destructeur", notamment la judaïsation d'Al-Qods, l'extension des colonies et la construction du mur de séparation. Sur le plan régional, M. Hawatmeh a déploré l'impasse dans laquelle s'enfonce le Proche-Orient après les espérances nées du discours du président Barack Obama, en juin dernier au Caire, faisant remarquer que les bonnes intentions contenues dans ce discours se sont depuis désagrégées à cause des pressions israéliennes, des campagnes de la droite républicaine américaine et de l'influence du lobby sioniste aux Etats-Unis. La vision défendue par Obama a également souffert de la persistance de la division palestinienne, du manque d'une position unifiée dans le Monde arabe qui demeure "le grand absent" dans tout ce processus, en plus du recul des mouvements pacifiques à l'intérieur d'Israël qui sont plus faibles que jamais, a-t-il poursuivi. Il y a quelques jours, la diplomatie égyptienne avait souligné que le document de réconciliation n'est pas présenté à l'étude mais à la signature, alors que le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, avait demandé que des amendements soient introduits à ce plan.