Le projet pilote maroco-allemand portant sur l'agriculture dans les périmètres urbain et périurbain de Casablanca a été présenté, mardi à Rio de Janeiro, au Brésil, dans le cadre du 5-ème Forum urbain mondial. Le projet, financé par le ministère fédéral allemand de la recherche scientifique, a été exposé par MM. Abdelaziz Adidi, professeur et directeur de l'Institut national d'aménagement et d'urbanisme, et Christoph Kasper, assistant au coordinateur scientifique de l'équipe allemande. Dans une déclaration à la MAP, M. Adidi a expliqué que ce projet lie l'Université technique de Berlin et d'autres universités allemandes à l'Institut national d'aménagement et d'urbanise et aux deux Universités Hassan II Ain Chock et Ben M'sik. Il a précisé que le projet a été présenté à des universitaires et des chercheurs en matière de planification et de développement urbain, en marge d'un atelier sur le "sport et ville" et d'un autre organisé par l'Agence française de développement sous le thème "réinventer la durabilité urbaine". Le projet, poursuit-il, se déroule sur deux étapes, la première s'étant étalée sur les années 2005-2008 et la seconde va de 2008 à 2013. La première étape consistait à affiner le concept d'agriculture urbaine et construire les équipes marocaine et allemande devant travailler sur la réalisation du projet et identifier les partenaires. La seconde étape consiste à mettre en place le projet de l'agriculture urbaine de Casablanca, qui comporte en même temps de la recherche fondamentale sur des concepts, la collecte de l'information, le diagnostic et l'étude de l'état des lieux devant servir à mettre en place quatre projets pilotes.Ces projets pilotes qui peuvent devenir par la suite des modèles généralisés portent sur l'habitat informel et agriculture urbaine, l'industrie et agriculture urbaine, le tourisme et l'agriculture urbaine et l'alimentation saine et agriculture urbaine. M. Adidi souligne que le projet d'agriculture urbaine vise à préserver les terres agricoles situées à l'intérieur des périmètres urbain et périurbain de Casablanca, en partant du constat que l'urbanisation se fait de manière horizontale et entraîne une consommation démesurée de terres agricoles. La particularité du projet c'est qu'il réunit pour la première fois des universitaires, des décideurs administratifs et des militants associatifs, indique-t-il, ajoutant que d'autres Universités et Institutions administratives marocaines telles l'Agence urbaine de Casablanca, l'Inspection régionale de l'habitat, l'Office national des aéroports et la société civile y sont partenaires. Il s'agit tout d'abord d'attirer l'attention des décideurs en matière de planification urbaine sur la nécessité de prendre en considération la préservation de terres agricoles très fertiles dans la planification des villes. Un autre objectif est de défendre l'idée selon laquelle l'agriculture à l'intérieur et à la périphérie de la ville peut constituer, en dépit de multiples difficultés auxquelles elle fait face, une bonne source de revenus et un facteur d'intégration économique et de lutte contre la pauvreté.