Le programme Catalunya Maghrib (PCM), mis en oeuvre depuis 2007 entre le Maroc et la Catalogne, a favorisé la réinsertion sociale d'enfants en situation difficile, a souligné la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Mme Nouzha Skalli. Ce programme, dont la 2ème phase a fait l'objet d'un accord de partenariat signé vendredi dernier à Barcelone entre le Maroc et le gouvernement autonome catalan, contribue également au renforcement des politiques publiques de protection de l'enfance en situation difficile au Maroc, a-t-elle ajouté dans un entretien publié lundi par le quotidien espagnol "La Vanguardia". Mme Skalli, qui a présidé la délégation marocaine à la réunion du Comité mixte maroco-catalan chargé de la poursuite de la 2ème phase du PCM tenue vendredi dans la capitale catalane, a souligné l'importance de l'appui du gouvernement autonome de la Catalogne à la politique marocaine dans ce domaine. La 2ème phase de ce programme, a-t-elle indiqué, porte notamment sur la mise en place d'un centre référentiel de médiation familiale à Tanger dans le cadre de l'appui aux familles en situation difficile, infrastructure qui sera appelée justement à favoriser la réinsertion sociale des enfants en situation précaire. Mme Skalli a rappelé, dans ce contexte, le Plan d'action de son département en la matière qui a pour objectifs, entre autres, la lutte contre le travail des enfants et contre le travail domestique des petites filles, ainsi que la réduction des mariages précoces, ajoutant que ce Plan d'action est évalué toutes les deux années. Evoquant l'amélioration de la situation de la femme au Maroc, Mme Skalli a relevé le rôle important des réformes engagées par le Maroc dans ce sens, soulignant qu'il s'agit d'une stratégie nationale impliquant plusieurs acteurs concernés. Signé par Mme Skalli et la conseillère (ministre) à l'Action sociale et à la citoyenneté au gouvernement catalan, Mme Carme Capdevila, l'accord portant sur la 2ème phase du PCM ambitionne le renforcement des programmes de sensibilisation et de prévention concernant les phénomènes touchant l'enfance en situation difficile. La convention vise le renforcement des capacités des acteurs associatifs et institutionnels oeuvrant dans le domaine de la famille et la promotion du travail interdisciplinaire avec les familles des mineurs en situation difficile.