Le Maroc a une forte volonté politique pour consolider les droits de l'homme et édifier un Etat de droit, démocratique et moderne, a souligné la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli. Le Royaume a manifesté, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, une "forte volonté politique en matière de consolidation des droits de l'homme et de l'édification d'un Etat de droit, démocratique et moderne où tous les citoyens et citoyennes jouissent de leurs pleins droits", a indiqué Mme Skalli lors de la réunion, vendredi à Barcelone, du Comité mixte maroco-catalan chargé de la poursuite de la deuxième phase du Programme Catalunya Magrib (PCM) visant la sensibilisation et la prévention contre les phénomènes touchant l'enfance en situation difficile. Cette forte volonté a été traduite par de grandes réformes courageuses et structurantes dans le domaine des droits de l'homme, de l'égalité des sexes et de la promotion des droits de l'enfant ou encore des personnes handicapées, a-t-elle ajouté, précisant que le Maroc a mis en place des institutions nationales ayant pour mission de veiller au respect de ces droits et libertés. Grâce au consensus général suscité par la question de l'enfance et à la dynamique de la société civile Œuvrant dans ce domaine, le Maroc a ratifié la Convention internationale des droits de l'enfant, ainsi que les deux protocoles facultatifs visant notamment la protection des enfants contre l'exploitation et les pires formes de travail, a rappelé Mme Skalli. Elle a également indiqué que le Maroc a initié de grands chantiers pour harmoniser les textes législatifs avec les conventions internationales ratifiées par le Royaume en y introduisant la notion d'intérêt supérieur de l'enfant. La ministre a rappelé, à cet égard, la réforme du Code de la famille qui a proclamé l'égalité entre les deux conjoints et la co-responsabilité au sein de la famille, le Code de la nationalité donnant droit aux femmes de transmettre leur nationalité d'origine à leurs enfants nés de père étranger, l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et le système électoral garantissant la participation des femmes dans la gestion locale. Dans le domaine de l'enfant, le Maroc, a-t-elle dit, a mis en place depuis 2006 un Plan d'action national pour l'enfance pour la période 2006-2015 qui a le mérite de constituer une référence nationale pour toutes les politiques publiques en matière de promotion des droits de l'enfant. A cette occasion, Mme Skalli a présenté l'action de son département en la matière basée sur cinq axes stratégiques. Il s'agit, selon elle, de la coordination des programmes de développement social et mobilisation sociale, la promotion des droits des femmes et l'approche genre et l'égalité des chances, la mise en place d'une politique familiale intégrée, la promotion d'une politique de développement inclusif des personnes en situation de handicap et le renforcement des capacités institutionnelles du pôle social. La visite de Mme Skalli à Barcelone, à la tête d'une importante délégation, a été marquée par la signature d'un accord sur la protection de l'enfance entre le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité et le département de l'Action sociale et de la citoyenneté du gouvernement autonome de la Catalogne. Cet accord vise le renforcement des programmes de sensibilisation et de prévention concernant les phénomènes touchant l'enfance en situation difficile. Lors de son séjour dans la capitale catalane, la délégation marocaine a effectué une visite au Secrétariat à l'enfance, relevant du département de l'Action sociale et de la citoyenneté, et l'Institut catalan de la femme.