Les représentants des syndicats et des organisations paysannes d'Afrique ont lancé, samedi à Marrakech, un appel à l'adresse des ministres et des responsables africains participants au Sommet Africités 5, les invitant à instaurer un cadre politique et législatif adéquat à même de favoriser l'autonomie et la transparence dans la gestion de la chose locale. Lors d'une session programmée dans le cadre du Sommet Africités (16 au 20 décembre), les participants ont exhorté les décideurs africains à adopter des politiques nationales permettant aux autorités locales de définir et de mettre en oeuvre des politiques facilitant l'accès des populations locales aux services de base. Ils ont, en outre, souligné la nécessité de mettre en oeuvre les recommandations adoptées, en juin 2009, par l'Organisation internationale du Travail (OlT), ainsi que les dispositions prévues dans "le Pacte Mondial pour l'Emploi". Les participants se sont prononcés aussi en faveur de l'implication des organisations syndicales et locales en matière de définition et de mise en oeuvre des politiques locales ainsi que de l'appui aux initiatives locales de développement des systèmes de couverture sociale durable. Les syndicalistes et les représentants des paysans n'ont pas manqué de faire part de leur souhait de voir l'agriculture s'ériger en tant que base de développement local et national et ce, par le biais de la mise en place d'infrastructures indispensables à l'émergence d'industries et d'emplois notamment en monde rural. Ils se sont dits, en outre, en faveur d'une mobilisation accrue de toutes les forces vives de la société pour la protection de l'environnement, la promotion de la gouvernance locale en matière de développement et la poursuite du dialogue initié par le Sommet de Marrakech, l'objectif étant une meilleure co-gestion des affaires des collectivités locales.