La ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Mme Nouzha Skalli, a affirmé, lundi à Rabat, que la participation de son département au programme de réparation communautaire découle de la conviction profonde des valeurs et principes des droits de l'Homme. S'exprimant lors d'une rencontre sur le plan d'action de son ministère concernant le programme de réparation communautaire, Mme Skalli a relevé que cette participation est en totale cohésion avec les approches qui fondent le plan stratégique de son département. Elle a également indiqué que l'approche des droits humains constitue le soubassement de l'action du ministère outre la grande place qu'occupe l'approche genre dans un sens large, dans la mise en oeuvre de son programme d'action. Cette approche genre vise, a-t-elle dit, à éliminer tous les facteurs structurels qui conduisent à l'exclusion et à la marginalisation sociale, ajoutant que le ministère accorde une importance particulière à l'approche participative dans son action avec les acteurs locaux. Mme Skalli a en outre relevé que son département s'appuie sur des partenariats autour des différents programmes touchant les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap, la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité et la mise à niveau des associations , dans un souci de meilleure cadrage des interventions. Elle a, par ailleurs, rappelé le lancement par le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, du chantier Equité et de Réconciliation concernant les violations flagrantes des droits humains, relevant que ce chantier, qui s'est conformé aux normes des droits de l'Homme, et en particulier, les principes de la justice transitionnelle, a constitué un événement historique d'une très grande importance qui a impacté le présent et l'avenir du pays. Mme Skalli a, d'autre part, fait savoir que dans le cadre de la mise en oeuvre du plan d'action pour l'année 2009, le ministère a signé 63 conventions de partenariat avec les associations de la société civile dans onze territoires visés par ces programmes. Ces conventions touchent tous les domaines d'intervention du département du développement social avec un montant global de 17.483.200 DH, a-t-elle dit. Parmi ces conventions, la ministre a cité la convention quadripartite entre son département, l'association Initiatives pour le développement rural, la commune rurale de Moulay Bouazza et le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) pour la création d'un centre visant à renforcer les capacités des femmes dans la province de Khénifra. Elle a également indiqué que l'Agence de développement social a réalisé d'importants programmes et appuyé un certain nombre de projets portés par des ONG locales, des collectivités locales, des coopératives et des associations, avec un montant global 678.010 DH Le président du CCDH, M. Ahmed Herzenni a, pour sa part, souligné que cette rencontre vient couronner l'action commune avec le département du développement social, dont les fondements ont été instaurés par la convention de partenariat signée en mai 2009 qui a pour objectif d'appuyer les programmes à caractère social dans les régions concernées par la réparation communautaire en faveur des femmes, enfants, personnes en situation d'handicap et personnes âgées, et de contribuer à la réhabilitation du tissu associatif et au renforcement des capacités des acteurs locaux. M. Herzenni a relevé par ailleurs la dimension participative de cette rencontre qui vise à poursuivre l'action commune en faveur du renforcement de la réconciliation et de l'équité, se félicitant du programme de réparation communautaire qui a visé des populations en situation précaire. Il a rappelé que la mise en application de ce programme se fait actuellement suivant deux mécanismes. Le premier mobilise la société civile locale et le second concerne les programmes gouvernementaux. Trois ateliers thématiques marqueront cette rencontre, initiée conjointement par le ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité et le CCDH. Le premier a trait à la promotion de la situation de la femme, le deuxième concerne la situation de la famille, l'enfance et les personnes âgées, alors que le dernier atelier est axé sur la promotion de la situation des personnes handicapées. Lancé en 2007, le programme de réparation communautaire tend à réparer les préjudices collectifs des régions ayant connu dans le passé des violations des droits de l'Homme. Ce programme, qui vise également la réhabilitation des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux des régions concernées, cible les régions de Figuig, Errachidia, Ouarzazate, Zagora, Tan-Tan, Azilal, Khemisset, Al Hoceima, Nador, Khénifra et Hay Mohammadi à Casablanca. Le programme de réparation communautaire porte sur quatre axes: la préservation de la mémoire, le renforcement des capacités, la création de projets générateurs de revenus et la promotion des droits humanitaires des femmes.