Le département d'Etat américain a mis en exergue les avancées du Maroc dans le domaine des droits de la femme, notamment en ce qui concerne la représentativité politique et les changements apportés au Code de la famille. Dans un son rapport annuel sur les droits de l'Homme dans le monde, rendu public jeudi à Washington, le département d'Etat souligne que le taux de représentativité féminine au niveau des instances locales et au sein des structures des partis politiques a augmenté au cours de l'année 2009. Avant le dernier scrutin communal, les femmes détenaient moins de 1 pc des postes au niveau local, et seulement deux femmes avaient été élues maires, rappelle le rapport, ajoutant que suite à un accord en novembre 2008 entre le gouvernement et les partis politiques, un quota de 12 pc des sièges communaux ont été réservés aux femmes. Plus de 20.000 femmes étaient en lice, note encore le document, poursuivant qu'elles ont pu remporter 3.421 sièges, soit un pourcentage de 13 pc. Douze femmes ont par la suite été choisies à la tête de conseils locaux, rappelle-t-on de même source. Sur un autre registre, le rapport souligne que les femmes sont "en mesure de voyager, d'avoir des prêts et de monter leur propre affaire, sans l'autorisation de leur père ou conjoint". Citant l'Association marocaine des femmes entrepreneurs, le département d'Etat relève ainsi que plus de 5.000 femmes gèrent des entreprises dans le pays dans différents secteurs économiques, alors que près de 2,7 millions de femmes travaillent hors du foyer. Le rapport revient également sur les acquis en faveur de la femme au Maroc, à travers notamment les changements apportés à la Moudawana et au Code de la nationalité qui garantit aux femmes marocaines mariées à des étrangers le droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants.