Les moyens de promouvoir la recherche agronomique en tant que levier du développement agricole ont été mardi au centre d'une réunion de la Commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants. Lors de cette réunion qui s'est déroulée en présence du ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, M. Aziz Akhannouch, les députés ont été unanimes à souligner le rôle de la recherche agronomique dans la mise en oeuvre du Plan Maroc Vert, en tant que déterminant du développement du secteur agricole. Ils ont également mis l'accent sur un certain nombre de problèmes structurels qui entravent la recherche agronomique, notamment la faiblesse du budget alloué à la recherche (0,25 pc du PIB agricole) et du budget d'investissement de certains instituts et établissements de formation. Les députés ont également souligné la nécessité d'adapter les programmes de formation aux spécificités agricoles nationales, ajoutant que la plupart des programmes adoptés dans les établissements et instituts agronomiques ne traitent pas de certaines questions de grande importance, notamment l'agriculture de subsistance et l'agriculture dans les régions sahariennes. La promotion de la recherche agronomique au Maroc passe par l'amélioration des conditions matérielles des enseignants et chercheurs en agronomie, ont-ils affirmé. La réunion a été également marquée par la présentation d'exposés portant notamment sur le rôle de la recherche agronomique dans l'accompagnement du Plan Maroc vert. Intervenant à cette occasion, le directeur de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), M. Mohamed Badraoui a indiqué que l'INRA a adopté des programmes régionaux de recherche à moyen terme pour la période (2008-2012) qui seront traduits en des projets pratiques. Il a, en outre, indiqué que l'INRA assure l'accompagnement du Plan Maroc Vert par la réalisation de programmes de recherche en vue de présenter des techniques agricoles adaptées et des expertises dans le cadre des pôles agricoles et adopter une méthodologie contractuelle avec les autorités de tutelle et les partenaires. De son côté, le directeur de l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, M. Mohamed Seddiki a mis l'accent sur la stratégie adoptée par l'Institut ayant pour objectif la mise à niveau de l'établissement et de ses ressources matérielles et humaines. Cette approche est fondée sur une analyse stratégique de la position de l'IAV eu égard à ses potentialités, ses problèmes et les défis qu'il est appelé à affronter, a-t-il expliqué.