Un immigré Marocain, Said Hajem, a décidé de poursuivre en justice le département de police de New York (NYPD), arguant qu'il avait été recalé à l'embauche parce qu'il était musulman, né en dehors du territoire des Etats Unis, rapporte le New York Times dans son édition du week-end. Said Hajem, 39 ans, a déclaré au journal qu'il avait passé l'examen de recrutement en février 2006 et qu'il avait obtenu un résultat de 85,6, bien au-dessus de la moyenne de passage, ajoutant qu'au mois de juin de la même année il avait reçu une lettre de félicitations de la part du commissaire Raymond W. Kelly, suite à laquelle il a commencé à se préparer pour rejoindre l'académie de police. Said Hajem, qui avait obtenu la nationalité américaine au début de l'année 2006 a affirmé que les perspectives de rejoindre la police de New York s'étaient obscurcies au mois de juillet de la même année lorsqu'un officier, Ricardo Ramkissoon, qui examinait sont dossier, lui a fait part de sa désapprobation de voir des personnes nées sous d'autres cieux rejoindre la police de New York. Le même officier avait rejeté des références, contenues dans le dossier de Hajem, de personnes portant des noms arabes, en arguant qu'il avait plutôt besoin de "noms américains", car Hajem "pouvait être un terroriste". Dans sa plainte, Said Hajem affirme qu'il a été victime de discrimination et de violations de ses droits constitutionnels, poursuit le New York Times, ajoutant que son avocate croit que son client "aura gain de cause". Cité par le journal, le porte-parole du département de police de New York, Paul J. Browne, a décliné de commenter les propos de Said Hajem au sujet de Ramkissoon, ajoutant que "le NYPD, qui fait l'objet de plusieurs allégations, a une réputation d'embaucher des personnes venant de Turquie, Bangladesh et du Pakistan, qui sont tous des pays musulmans". Hajem et son avocate n'ont pas contesté ces déclarations sur la diversité, mais ont plutôt souligné que l'officier Ramkissoon avait "saboté la demande de Hajem en fournissant des informations erronées à ses supérieurs".