Les pays membres de l'Accord d'Agadir ont appelé, jeudi à Rabat, au renforcement de leurs points de convergence pour faciliter les échanges commerciaux et les investissements et transcender les obstacles qui entravent la mise en œuvre de leur Accord. Le Maroc, l'Egypte, la Tunisie et la Jordanie ont mis l'accent, dans le communiqué final qui a sanctionné les travaux de la réunion de leurs ministres du Commerce extérieur, sur l'importance de cette convergence pour consolider le partenariat avec le secteur privé, soulignant l'importance d'élaborer un agenda pour harmoniser les lois et législations, partant de l'échange d'informations sur les procédures d'exportation et d'importation en vigueur. Ils ont mis l'accent également sur la nécessité d'encourager l'intégration commerciale et industrielle, d'exploiter les résultats des études sectorielles déjà réalisées et de motiver le secteur privé par le soutien des entreprises qui respectent le principe de l'accumulation des règles d'origine prévues par le protocole pan-euromed. Les décisions prises, dans ce cadre, visent à inciter le secteur privé dans les quatre pays membres à tirer profit des opportunités offertes par l'Accord d'Agadir, ajoute le communiqué. Les ministres du Commerce extérieur, réunis jeudi à Rabat avec les représentants du secteur privé dans les quatre pays signataires de l'Accord, ont recommandé l'élaboration d'un plan d'action pour surmonter les obstacles qui entravent les échanges commerciaux entre les quatre pays. Concernant le secteur du textile, les responsables arabes ont appelé l'Union européenne à accorder aux pays membres de l'Accord d'Agadir l'avantage de la "transformation simple" au lieu de la "transformation double" et ce conformément au protocole pan-euromed. Ils ont, en outre, invité l'UE à prendre en considération leurs préoccupations concernant les répercussions du projet "Made in" sur leurs exportations, et à alléger le système des normes qui constitue un obstacle devant l'accès au marché européen. Signé à l'initiative de SM le Roi Mohammed VI, le 8 mai 2001 et entré en vigueur le 27 mars 2007, l'Accord d'Agadir constitue un document de la mise en œuvre de la déclaration d'Agadir, qui s'inscrit dans le cadre des efforts visant la création d'un marché arabe commun et d'une zone de libre-échange euro-méditerranéenne.