L'absence d'un règlement de la question du Sahara bloque la coopération intermaghrébine et l'intégration des pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), a affirmé mardi à Washington Robert Godec, coordinateur adjoint de la lutte anti-terroriste au département d'Etat US. "L'absence d'un règlement de la question du Sahara bloque la coopération et l'intégration dont a besoin la région du Maghreb", a souligné M. Godec, qui intervenait dans le cadre d'une rencontre organisée au siège du think tank US, Center for Strategic and International Studies (CSIS), sur le thème "La dynamique du terrorisme en Afrique du Nord". Ce haut responsable américain a formé le voeu de voir l'UMA jouer pleinement son rôle afin que cette région puisse relever les différents défis auxquels elle fait face et en premier lieu la menace que fait planer Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), dénomination que porte le "Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat", (GSPC) depuis son allégeance à l'organisation d'Oussama Ben Laden. "AQMI pose la plus grande menace à la région du Maghreb et au Sahel et constitue une menace réelle et immédiate aux ressortissants américains et occidentaux en général", a-t-il soutenu, rappelant que ce groupe terroriste avait assassiné un travailleur humanitaire US en Mauritanie, un otage britannique, des soldats de pays du Sahel et kidnappé des ressortissants européens. "Nombre de citoyens européens ont été ou sont encore entre les mains des militants terroristes d'Al-Qaeda au Maghreb Islamique", a-t-il dit. Un récent rapport du Centre international des études sur le terrorisme relevant de l'Institut de recherche américain Potomac, révèle en effet que les attentats terroristes perpétrés par AQMI ont connu une "augmentation vertigineuse" de plus de 550 pc, depuis les attaques du 11 septembre 2001, dans une zone géographique allant de l'Algérie au Mali, en passant par la Mauritanie et le Niger. Pas moins de 1.500 personnes y ont trouvé la mort, alors que 600 autres ont été blessées. Rien que pour l'année 2009, AQMI a mené quelque 204 attaques, rappelle-t-on.