Les objectifs politiques et économiques définis dans le cadre du Partenariat de Deauville sont en parfaite harmonie avec l'agenda de réformes initié par SM le Roi Mohammed VI, a souligné, mardi soir à New York, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri. Les "réformes audacieuses, aux niveaux institutionnel et politique, mises en oeuvre sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, ont permis d'assurer le succès de la transition démocratique du Maroc, dans le cadre d'une évolution apaisée et sereine, structurée et pacifique", a tenu à souligner le ministre lors d'une conférence de presse, à l'issue de la réunion ministérielle sur le Partenariat de Deauville. La conférence ministérielle de New York, tenue en marge des travaux de la 66ème session de l'Assemblée générale de l'ONU est destinée à "fixer le cadre politique et opérationnel" du partenariat de Deauville. Initié le 27 mai dernier à Deauville (Ouest de la France) à l'occasion du Sommet du G8, ce partenariat sur le long terme est destiné à soutenir et à accompagner les changements des pays des printemps arabes. Les Etats bénéficiaires du partenariat sont en plus du Maroc, l'Egypte, la Tunisie, la Jordanie et la Libye. Après "le succès majeur" du référendum constitutionnel au Maroc, le président français Nicolas Sarkozy, dont le pays assure la présidence du G8, avait souhaité que le Royaume rejoigne ce partenariat. La nouvelle Constitution promulguée en juillet dernier a permis au Maroc de "consacrer les valeurs universellement reconnues, que nous bâtissons avec nos partenaires internationaux, en matière de bonne gouvernance, de séparation des pouvoirs, de droits de l'opposition de pratique démocratique, de droits humains, de l'édifice d'un Etat de Droit, de régionalisation avancée", a fait observer le ministre. En ce qui concerne le pilier économique, M. Fassi Fihri a rappelé que le Plan du Maroc, présenté à Marseille durant la réunion des Ministres de l'Economie et des Finances du Partenariat de Deauville, décline la stratégie économique du Royaume en établissant des priorités claires: l'indépendance énergétique et alimentaire, le développement rural et la stabilisation de la population et l'éducation et la santé pour tous. Il a, également, indiqué que le Maroc s'était, depuis des années, engagé dans de nombreux accords et partenariats avec de nombreuses régions du monde, parmi lesquels un Accord d'association et un statut avancé avec l'Union européenne, un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ou encore, plus récemment, un partenariat renforcé avec le CCG. Ces accords, a-t-il rappelé, ont permis au Maroc de développer les échanges et de promouvoir les investissements, mais aussi et surtout d'améliorer l'environnement des affaires, la transparence et l'harmonisation de ses standards avec les normes internationales. Le ministre a, dans ce sens, plaidé, pour un Partenariat de Deauville "adapté aux réalisations déjà accomplies par les pays partenaires, conformément aux besoins spécifiques des pays concernés". L'initiative de Deauville devrait permettre d'apporter un soutien adapté aux réalisations déjà accomplies par les pays partenaires, conformément aux besoins spécifiques des pays concernés, et dans le cadre du respect de la souveraineté de chacun, a dit le ministre. Le ministre a appelé à la mise en oeuvre, dans la complémentarité, des deux piliers du Partenariat, aussi bien politique qu'économique. Il a, en outre, exprimé le souhait que cette rencontre permette de conférer une "visibilité accrue sur le contenu du Partenariat, ses perspectives et son suivi, ainsi que dégager des outils et mécanismes créatifs et innovants, de nature à accompagner efficacement les évolutions historiques en cours dans le monde arabe".