En réussissant le pari d'attirer de plus en plus d'investissements étrangers dans une conjoncture économique internationale morose, le Royaume du Maroc se positionne comme une puissance économique émergente, relève le portail économique Espagnol "Empresa Exterior". Le fait d'avoir pu augmenter en 2010 de 29 pc les investissements directs étrangers (IDE), la confiance des entrepreneurs internationaux dans l'économie du pays et les efforts déployés par l'agence Marocaine de développement des investissements (AMDI), tout cela a contribué à consolider la position du Maroc comme "une puissance économique émergente" et à faire augmenter les IDE qui ont dépassé les 2,86 milliards d'euros durant la même année, souligne la même source dans une analyse économique consacrée aux investissements extérieurs au Maroc. Selon "Empresa Exterior", dans l'actuelle conjoncture économique, le Maroc a réussi à "maintenir à la hausse la tendance des investissements étrangers. Entre 2009 et 2010, ses principaux partenaires économiques ont augmenté le volume de leur investissement dans le pays". Concrètement, les investissements en provenance de la France premier partenaire économique du Maroc, ont augmenté de 49 pc et ceux de l'Espagne, son deuxième partenaire, de 76 pc. Les investissements en provenance des Emirats Arabes Unis ont enregistré, quant à eux, une hausse de 80 pc et ceux Suisses de 38 pc. Ces quatre pays (France, Espagne, EEAU, Suisse) constituent les quatre principaux investisseurs au Maroc en 2010, affirme le portail économique, précisant que la France, avec 1.000 entreprises présentes dans le pays concentre 60 pc des IDE au Maroc, l'Espagne 8 pc, les EEAU 6 pc et la Suisse 4 pc. Analysant en détail les relations économiques entre le Maroc et l'Espagne,"Empresa Exterior" relève leur extrême importance: "avec 800 entreprises Espagnoles présentes, le Maroc concentre 37 pc des investissements espagnols en Afrique, devenant ainsi le premier partenaire économique de l'Espagne dans ce continent". A titre comparatif, des pays Africains comme la Tunisie et l'Egypte n'attirent que 8 pc des investissements espagnols dans le continent Africain, et l'Angola quelque 18 pc. Les secteurs ayant attiré le plus d'IDE en 2010 sont les télécommunications(32 pc), l'immobilier (23 pc), la banque (13 pc), l'industrie (10 pc) et le tourisme (10 pc), précise-t-il. Les investisseurs espagnols s'intéressent, quant à eux, à quatre secteurs "prioritaires" que sont l'industrie, "le secteur le plus attractif pour les entrepreneurs Espagnols et qui accapare 50 pc de l'ensemble des investissements espagnols au Maroc, suivi de l'immobilier (18pc), du tourisme (16pc) et de la banque (5pc). Selon des chiffres récents du ministère marocain de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, les investissements espagnols ont augmenté de 76 pc en 2010, contre 50 pc pour les investissements français. C'est le secteur de l'automobile qui a suscité le plus l'intérêt des investisseurs espagnols, suivi de l'aéronautique, l'électronique, le Nearshoring, l'industrie du textile et de l'agroalimentaire. Ces secteurs ont permis la création de 15.000 postes d'emploi en 2010, répondant ainsi aux objectifs tracés par le Pacte National pour le Développement Industriel. La hausse des investissements espagnols est due notamment aux campagnes de communication menées par l'Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI) qui dispose depuis 2010 d'une représentation dans la capital économique. Récemment, une Chambre de commerce, d'industrie et de services du Maroc en Espagne (CCISME) a été ouverte à Madrid pour servir de pont commercial entre les deux pays et répondre aux exigences d'investissements croissants aussi bien au Maroc qu'en Espagne. L'Espagne est le deuxième partenaire commercial du Maroc avec un volume d'échanges qui a dépassé les six milliards d'euros en 2010, selon les derniers chiffres publiés par l'Institut espagnol du commerce extérieur (ICEX). Grâce à sa situation géostratégique et à la dynamique et la stabilité de son économie, le Maroc constitue la première destination des exportations et des investissements espagnols en Afrique et accueille de plus en plus d'entreprises désireuses de s'y implanter.