La Fédération royale marocaine de football (FRMF) vient de trancher dans l'affaire qui opposait des joueurs "grévistes" suspendus de l'équipe de football de première division le Moghreb de Tétouan, aux dirigeants du club, en les condamnant à payer ensemble un total de 2.876,000 dh en guise d'amendes, apprend-on jeudi auprès de ce club. La décision a été prise, mercredi soir, par la Commission des statuts et règlements de la FRMF qui a ainsi condamné ces joueurs à verser chacun en ce qui le concerne des sommes au club. Il s'agit des joueurs Younes Chhimi (568.000 dh), Abdellatif Nad Lahcen (516.000 dh), Karim El Youssfi (440.000 dh), Ahmed Talbi (644.000 dh), Mohamed Bistara (138.000 dh) et Marouane Imghiri (570.000 dh). La commission considère que ces joueurs ont failli à leurs engagements envers le club en décidant de ne pas participer aux entrainements et aux matches de l'équipe depuis le 13 mars dernier, ce qui est contraire aux dispositions contenues dans les contrats qui les lient à ce club. Cette décision a été bien accueillie par le président du MAT, Abdelmalek Abroune, la qualifiant de "saine" et de "juste" étant donné le préjudice subi par le club en particulier durant "une période critique pour l'équipe" qui risquait même d'être reléguée en seconde division. De même source on précise que les joueurs sanctionnés devront s'acquitter de leurs amendes envers ce club avant de penser rejoindre toute autre équipe de football. A cet égard, la fédération a informé les différents clubs marocains de cette sanction afin d'éviter tout litige avec la FRMF, précise la même source. La commission disciplinaire du MAT, avait, rappelle-t-on, décidé en avril dernier le gel des contrats de 14 joueurs de cette équipe, et pris, à leur encontre, des sanctions financières suite à leur boycott du match comptant pour la 25è journée du championnat national contre le MAS de Fès, match remporté par ce dernier 2-0. Outre le gel de leurs contrats, des amendes oscillant entre 150.000 et 500.000 dh avaient été prononcées contre ces joueurs. Ces derniers avaient boycotté le match pour protester contre le retard pris dans le paiement de leurs salaires et de la prime à la signature, ce qu'avait démenti un responsable du club selon lequel, il n'est pas spécifié dans le contrat qu'ils doivent percevoir cette prime avant la fin de la saison. Huit de ce joueurs avaient, depuis, choisi de régler à l'amiable leur problème avec le club en présentant notamment des excuses officielles ce qui a permis à certains d'entre eux de partir jouer dans d'autres équipes.