Les participants à la réunion préparatoire à la première réunion ministérielle de l'Union pour la Méditerranée (UpM) sur le développement urbain durable tenue à Rabat, ont plaidé pour la mise en oeuvre d'une stratégie méditerranéenne globale qui permettra de faire face aux problématiques auxquelles les villes méditerranéennes sont confrontées. Lors d'une rencontre tenue avec la presse au terme des travaux de cette réunion organisée les 12 et 13 septembre, Mme Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, accompagnée de l'ambassadeur Serge Telle, de la coprésidence française de l'UpM, a fait savoir que cette stratégie, qui permet une prise en charge intégrée de l'ensemble de ses problématiques, repose sur six principaux axes. Il s'agit notamment d'une Charte en faveur de la ville durable méditerranéenne, d'un Schéma d'orientation et un cadre de référence pour les villes méditerranéennes, outre un appel à projets pour la mise en oeuvre de villes et de quartiers durables exemplaires. Cette stratégie nécessite également un soutien des bailleurs de fonds pour l'aide à l'émergence de projets urbains durables et la création d'une Agence urbaine de la méditerranée. La ministre qui s'est félicitée du climat et du débat riche ayant marqué cette réunion préparatoire, a dit que les propositions faites par les participants seront soumises pour adoption lors de la réunion ministérielle prévue à Strasbourg, en France, les 9 et 10 novembre 2011. Après avoir souligné l'importance de la problématique que pourrait exiger le financement du développement urbain en Méditerranée , la ministre a fait état de l'existence d'une volonté de la part des bailleurs de fonds(Banque Mondiale, Banque Européenne d'investissement, Agence Française de développement, Commission Européenne ...) pour mobiliser les moyens financiers "afin d'accompagner des projets de taille acceptables qui peuvent servir de modèle de développement cohérent et durable". Elle a également souligné la nécessité de la mobilisation de l'ensemble des acteurs aux niveaux national et international et de rapprocher les politiques entre le privé et le public de manière à pouvoir asseoir ensemble des visions de développement qui permettent de relever les défis et qui peuvent à l'avenir limiter les difficultés engendrées par la croissance démographique dans la région. Elle a appelé à oeuvrer "Main dans la main " pour réussir le pari d'une vie digne de l'ensemble des citoyens . Dans son allocution d'ouverture lundi de cette rencontre, la ministre avait souligné que la problématique urbaine en Méditerranée est l'un des enjeux les plus lourds du 21-ème siècle, qui nécessite un "combat collectif" qui doit être mené par l'ensemble des pays engagés dans le processus de l'Union. Elle a fait remarquer que "cette urbanisation accélérée, principalement dans les pays méditerranéens du Sud et de l'Est, provoquera la détérioration d'une situation déjà préoccupante aux niveaux de la consommation des terres, de la pollution des eaux souterraines, de l'accès à une eau potable de qualité et à des services d'assainissement, de la gestion des déchets et des impacts négatifs sur l'environnement et la santé humaine". Ont participé à cette réunion de hauts responsables en charge du développement urbain des 43 pays membres de l'Union pour la Méditerranée et des responsables représentant des organisations multilatérales et des bailleurs de fonds.