La constitutionnalisation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) est un pas vers l'optimisation des actions en faveur des Marocains du monde et la redéfinition des tâches des structures oeuvrant dans ce secteur, a souligné le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur. "Cette redéfinition des tâches devra optimiser nos actions à travers l'organisation de ce secteur et la mise en place d'une stratégie nationale à long terme", a indiqué M. Ameur dans un entretien jeudi au quotidien +L'Economiste+, soulignant que "la spécialisation et la complémentarité sont les règles de base dans la distribution des rôles entre ces différentes structures". Il a dans ce sens rappelé que les départements gouvernementaux sont chargés de l'élaboration et la mise en oeuvre des grandes orientations de la politique publique, le CCME étant l'instance de réflexion et de concertation, alors que la Fondation Hassan II a pour mission de subvenir aux besoins des MRE en matière d'éducation et d'assistance sociale. Selon M. Ameur, le gouvernement mène "une diplomatie vigilante et active" visant à défendre les droits et intérêts des Marocains du monde, en actualisant, en accord avec les pays d'accueil, le cadre conventionnel qui leur garantit le plein exercice de leurs droits et en veillant à la préservation de leur intégrité physique et morale. A cet égard, des actions sont mises en oeuvre pour mobiliser les compétences marocaines à l'étranger au service du développement du Maroc. Evoquant sa position concernant l'appel de certains pays au rejet de la double nationalité, le ministre a qualifié "cette attitude "de limitation d'un droit humain universellement reconnu". "Nous exprimons clairement notre position là-dessus à nos interlocuteurs et leurs prouvons que la double nationalité n'est pas un acte de trahison envers l'une ou l'autre patrie, mais un apport enrichissant s'il est bien compris et intelligemment canalisé. C'est pour cela que nous faisons de la question culturelle l'un des domaines privilégiés de coopération avec les pays d'accueil", a-t-il expliqué. Commentant le programme espagnol de retour volontaire des immigrés, M. Ameur a fait savoir que le nombre des Marocains à être tentés par ce dispositif "a été insignifiant pour ne pas dire nul".