L'autoroute Fès-Oujda ouverte lundi à la circulation représente un ouvrage capital à même de réinsuffler une nouvelle dynamique au processus de développement que connaît la région de l'oriental, a affirmé mardi à Casablanca le ministre de l'Equipement et des Transports, M. Karim Ghellab. Le ministre, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, a souligné que ce projet structurant vient en complément aux autres projets lancés dans la région, aussi bien ceux qui concernent les transports, entre autres, la rocade méditerranéenne, la double voie Nador-Oujda, la voie ferrée Taourirt-Nador et la double voie Taza-El Hoceima, que les autres projets d'investissement comme l'agropole de Berkane, la technopole d'Oujda, Marchika la station de Saïdia et les projets énergétiques. Et d'assurer que cette autoroute sera ostensiblement bénéfique pour plusieurs secteurs, notamment l'industrie agroalimentaire à Berkane, le pôle technologique à Oujda, Marchika et la station Saïadia ainsi que les projets dans le domaine des énergies. Tout en indiquant que l'autoroute Fès-Oujda, ultime maillon de l'ambitieux programme du premier schéma d'armature autoroutière, répond parfaitement aux normes internationales, il a fait savoir que le programme prévoit d'autres réalisations, notamment le contournement de Rabat-Salé et l'autoroute reliant El Jadida-Safi. Un programme qui permettra au Maroc de disposer d'ici à 2015 de 1800 kilomètres et de relier les villes de plus de 400.000 âmes. Inscrit dans le cadre de l'Initiative Royale pour le développement de la région de l'Oriental, cet ouvrage autoroutier dont les travaux ont été lancés en janvier 2007 par SM le Roi Mohammed VI, a été livré dans les délais et dans les standards de qualité applicables à ce type de projets. Le projet a été financé grâce à des emprunts concessionnels qui ont fait intervenir le Fonds koweitien pour le développement économique arabe, le Fonds arabe pour le développement économique et social, la Banque européenne d'investissement, la Banque islamique de développement, le Fonds d'Abou Dhabi et le Fonds OPEC (OFID). Le reste du financement a été assuré en fonds propres avec une contribution du Fonds Hassan II pour le développement. Grâce à cette autoroute, le voyage entre Rabat et Oujda se fera en toute tranquillité dans un temps ne dépassant pas les quatre heures et demie et ce, au lieu de sept heures auparavant. Fès-Oujda est le plus grand axe autoroutier jamais mis en chantier en une seule fois par la société nationale des Autoroutes du Maroc.