L'association ''SOS Hépatites Maroc'' a célébré, jeudi soir à Casablanca, la journée mondiale des hépatites chroniques virales B et C, commémorée, pour cette année, le 28 juillet courant. S'exprimant à cette occasion, le Professeur Driss Jamil, président de ''SOS Hépatites Maroc'' a souligné que le Maroc, à l'instar d'autres pays dans le monde, célèbre cette journée qui se veut une occasion pour sensibiliser le grand public sur cette maladie, qui touche plus de 3 millions de marocains, et s'interroger également sur les mesures d'urgence mises en place afin de s'attaquer à cette épidémie. Avec 500 millions de personnes infectées par l'hépatite chronique virale B ou C au niveau mondial, soit une personne sur 12, l'Alliance Mondiale des Hépatites, l'ONG internationale référence en la matière, tire la sonnette d'alarme, a fait savoir le Pr. Jamil ajoutant que le nombre de personnes exposées aux infections transmissibles va continuer d'augmenter vu les tendances sociales, démographiques et migratoires. Il a expliqué, lors d'une conférence de presse, que pour répondre aux attentes des patients atteints d'hépatite B ou C au Maroc, il est indispensable pour le gouvernement marocain de manifester une plus grande volonté de collaboration avec les différents partenaires, tous concernés par cette problématique, afin de mettre en place un programme national contrôlé par le ministère de la Santé. Pour le Pr. Jamil, également membre-représentant de l'Alliance Mondiale des Hépatites au Maroc, la lutte contre cette menace sanitaire doit s'appuyer sur un échange permanent d'informations et l'application à plus grande échelle des interventions réussies. Dans ce cadre, le Pr. Jamil a mis en avant le programme d'accès au diagnostic et aux traitements de l'hépatite C, lancé par cette ONG en collaboration avec l'INDH et les laboratoires Roche Maroc, un modèle de partenariat qu'il importe d'inscrire dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre les hépatites B et C au Maroc. La réussite de ce plan d'action reste étroitement liée à d'autres paramètres en rapport avec le système de couverture médicale, a précisé le Pr. Jamil insistant sur le dépistage précoce qui reste l'arme fatale pour rompre la chaîne de transmission des hépatites B et C. A rappeler qu'avec 3 millions de personnes atteintes d'hépatite B ou C, le Maroc est classé parmi les zones endémiques à l'échelle mondiale. Première cause de cancer de foie, l'hépatite C sera, dans 20 ans la cause directe de 44.000 décès au Maroc dont 8.800 liés au cancer et 35.000 liés à la cirrhose.