Le Conseil d'administration de l'OMS vient de reconnaître les hépatites B et C comme une menace sanitaire. «Cette décision est un vrai progrès dans la lutte contre les hépatites virales. Elle permettra de hisser ces infections au rang de certaines maladies comme le SIDA et la tuberculose», commente Docteur Driss Jamil, président de l'Association SOS Hépatites. Ce dernier est membre du «Public Health Panel» qui comporte 12 experts dans le domaine des hépatites virales. Ce comité a déposé une demande à l'OMS pour l'élaboration d'une résolution sur les hépatites virales. SOS Hépatites Une association pour l'appui des malades Le Maroc a participé à l'action mondiale pour la prévention des hépatites B et C à travers l'Association SOS Hépatites. Créée en 2003, elle œuvre dans la sensibilisation du grand public ainsi que les professionnels de la santé aux hépatites. Elle table sur l'information pour ses actions de sensibilisation. Elle diffuse, via son site www.soshepatites.ma, des programmes et des supports éducatifs portant sur ces maladies. Elle a également organisé deux campagnes nationales de solidarité avec les malades, plusieurs journées de dépistage gratuit. Elle a réalisé le premier sondage d'opinions sur la perception des hépatites par le grand public et les professionnels de la santé. Elle aussi milité pour que les hépatites soient finalement prises en charge par l'AMO. «Le Conseil d'administration de l'OMS a enfin accepté notre demande. Il va recommander une résolution sur l'hépatite virale lors de l'Assemblée mondiale de la santé en mai», annonce Dr Driss Jamil, ce spécialiste des hépatites. Et d'ajouter : «L'adoption de cette décision va permettre de classer les hépatites virales comme une priorité sanitaire internationale comme cela a été le cas pour la grippe A/H1N1. La résolution offrira un cadre solide pour une action internationales afin de prévenir et traiter les hépatites B et C». Au Maroc, le taux de prévalence des hépatites virales est de 3%. Selon le Dr Driss Jamil, le problème majeur de ces maladies réside dans la prise en charge. Les personnes démunies qui n'ont pas de couverture sociale n'arrivent pas à suivre le traitement qui reste cher. Au niveau mondial, les hépatites virales chroniques B et C touchent une personne sur 12, et une personne environ en meurt toutes les 30 secondes. Depuis la découverte des hépatites C et B respectivement en 1967 et 1988, il n'y a eu aucune résolution de l'OMS concernant ces infections. C'est pour cette raison qu'un collectif mondial a été formé pour mener des actions de plaidoyer et de prévention de ces maladies. Il s'agit de l'Alliance mondiale des hépatites. Cette ONG est composée de plus de 280 groupes de malades des hépatites B et C à travers le monde. Elle est dirigée par un comité représentatif élu par les groupes de patients des sept régions du monde notamment l'Afrique, l'Europe et l'Australie. Afin de renforcer son action, elle a recruté le « Public Health Panel » qui lui prodigue des conseils dans le domaine. F Z E