américain, "le plus ancien jamais signé par les Etats Unis avec un pays tiers", écrit vendredi Peter Pham, Directeur du Centre Michael Ansari pour l'Afrique relevant du Think Tank américain Atlantic Council. "Le 15 juillet 1786, correspondant au 18 du mois de Ramadan 1200 de l'Hégire, l'émissaire américain Thomas Barclay a été reçu par son interlocuteur marocain Taher Ben Abdelhack Fennich, qui lui a remis le protocole définitif du Traité de paix et d'amitié entre les deux pays", rappelle Peter Pham dans un article publié à cette occasion sur le site de l'Atlantic Council. L'auteur de cette contribution précise qu'une traduction certifiée des articles dudit document a été par la suite signée par John Adams et Thomas Jefferson, en leur qualité de ministres plénipotentiaires, qui allaient par la suite devenir respectivement 2è et 3è présidents de la jeune république américaine. Le 18 juillet 1787, le congrès des Etats Unis appose son sceau ratifiant ledit traité.
+Un traité porteur d'enseignements encore valables aujourd'hui+. "Le succès à long terme du partenariat maroco-américain est porteur d'enseignements encore valables de nos jours, au moment où Washington cherche à forger des liens avec les pays africains et particulièrement ceux parmi ces pays qui longent la côte atlantique du contient noir", soutient Peter Pham Soulignant que le Maroc fut la première nation a reconnaitre la jeune république américaine en décembre 1777, comme l'avait d'ailleurs rappelé le Président Barack Obama dans son discours du Caire, Peter Pham relève que le traité de paix et d'amitié, intervenu une dizaine d'années plus tard, couvrait une large palette juridique: des relations diplomatiques, à la non-agression, en passant par l'accès aux marchés respectifs, sur la base de la clause de la Nation la plus favorisée. Pham relève, d'autre part, que les intérêts sécuritaires ont aidé à consolider les autres aspects du Traité, expliquant que le dernier article à être rattaché à ce document fut une provision qui a été bénéfique à la jeune nation américaine, à un moment où ses bateaux de commerce étaient la cible des bâtiments de guerre européens. +Le Maroc, un allié clé des Etats Unis dans la région+. "Cette protection a évolué à travers les siècles au point où le Maroc fait désormais partie d'une poignée de pays qui se sont vus attribuer le statut d'allié majeur hors OTAN des Etats Unis", fait observer l'auteur qui a écrit plusieurs essais géostratégiques sur l'Afrique et la région du Maghreb et du Sahel. Et de souligner que "la signature il y a plus de deux siècles de ce Traité d'amitié et de partenariat met en avant la vision à long terme du Sultan Mohammed III et les efforts dans ce sens de George Washington, Jefferson et Adams (...) visant à sceller une relation étroite". Le Maroc, note par ailleurs Peter Pham, demeure un pays "allié clé, modéré et réformateur" des Etats Unis dans la région du Maghreb, ainsi qu'une plateforme géostratégique pour Washington dans les relations qu'il souhaite forger avec les pays de la côte atlantique africaine.