La non résolution de la question du Sahara menace la sécurité en Afrique du nord, "d'où la nécessité de stabiliser la région avant qu'Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique ne scelle son alliance avec le polisario", met en garde Peter Pham, Directeur du centre Michael S. Ansari, relevant de l'Atlantic Council, un centre de recherche basé à Washington. "Des membres du polisario ont des liens de plus en plus étroits avec les trafiquants et les cartels de drogue sud américains et sont en train de faire de la région une vaste étendue de non droit et un espace propice à la prolifération des activités terroristes et criminelles", a averti Peter Pham, dans une analyse intitulée: "Préserver la seule oasis de stabilité en Afrique nord". Les jihadistes locaux et internationaux actifs dans cette zone, a-t-il souligné, "forment des alliances qui menacent non seulement la sécurité régionale, mais également celle de l'Europe et de l'Amérique du nord", notant que c'est dans ce contexte qu'une majorité bipartisane au congrès américain soutient le plan marocain d'autonomie au Sahara et que la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a qualifiée ladite proposition de "sérieuse, crédible et réaliste". "Cette proposition, qui offre une autonomie réelle sous souveraineté marocaine avec une administration locale élue", a également été soutenue récemment par la présidente de la commission des affaires étrangères à la chambre basse du congrès, ainsi que par un groupe de leaders au sein de l'institution législative US", a rappelé Peter Pham, qui est l'auteur de plusieurs essais sur AQMI et les questions géostratégiques concernant le continent africain. "Au moment où il reste encore à déterminer les conséquences des révolutions en Tunisie et en Egypte, ainsi que le sort de la révolte en Libye, et où les mouvements de protestations ont atteint l'Algérie, particulièrement la région de la Kabylie (...) , les Etats Unis et ses alliés européens doivent soutenir des pays, comme le Maroc, qui ont la volonté de défendre nos valeurs communes telles que la dignité humaine et la liberté", conclut-il dans cette analyse.