Une table ronde intitulée "Sur le chemin de Marrakech: rôle de la société civile dans la lutte contre la corruption" a été organisée, mardi à Vienne, par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe(OSCE) pour débattre de l'importance de l'édification d'une société civile bien informée et engagée en matière de lutte contre ce fléau. Initiée sur proposition du Maroc, cette rencontre s'inscrit dans le cadre des préparatifs de la 4ème session de la Conférence des Etats Parties à la Convention des Nations unies contre la Corruption prévue du 24 au 28 octobre 2011 à Marrakech, indique la mission permanente du Royaume du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, dans un communiqué parvenu mercredi à la MAP. S'exprimant à cette occasion, l'Ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume du Maroc à Vienne, Omar ZNIBER a indiqué que cet événement constitue une excellente occasion d'aborder les défis et les progrès accomplis par les Etats membres de I'OSCE et les 12 Partenaires Méditerranéens et Asiatiques dans la mise en oeuvre de l'article 13 de la Convention de l'ONU contre la corruption, y compris l'identification des mesures pour le renforcement des capacités des ONG travaillant dans ce domaine. Il a, par ailleurs, rappelé que l'institution du médiateur, les organes chargés de la bonne gouvernance notamment l'Instance centrale de prévention de la corruption, le Conseil de la concurrence, le Conseil national des droits de l'Homme, sont inscrits dans la nouvelle constitution adoptée le 1er Juillet par référendum populaire. M. Zniber a également donné un aperçu sur la consécration d'un pouvoir judiciaire indépendant vis-à-vis des pouvoirs exécutif et législatif dans le cadre de la nouvelle constitution, ce qui conforte l'indépendance de la justice. Auparavant, le représentant de la présidence en exercice de l'OSCE, Andrius Krivas s'est dit convaincu que la participation des organisations de la société civile comme un partenaire solide dans la lutte contre la corruption est essentielle. Pour sa part, le coordinateur des activités économiques et environnementales de l'OSCE, Goran Svilanovic a estimé que l'efficacité dans la prévention et la lutte contre la corruption sous toutes ses formes requiert une forte volonté politique et l'instauration de partenariats étroits entre gouvernements, société civile et communauté des affaires. Les intervenants aux travaux de cette table ronde ont saisi cette occasion pour souligner la nécessité de mettre en place les cadres juridiques et réglementaires nécessaires pour renforcer la participation de la société civile en matière de lutte contre la corruption et de favoriser une presse libre et ouverte en vue d'assurer la couverture des questions ayant trait à la corruption que ce soit dans le secteur public ou privé. Les débats ont porté sur les réformes réglementaires et initiatives à entreprendre pour garantir la responsabilité dans la gestion des marchés publics et plus de transparence dans la gestion des ressources naturelles stratégiques. La table ronde a été sanctionnée par des recommandations relatives, entre autres, au ferme engagement en faveur de la participation de la société civile à la lutte contre la corruption et la création d'un environnement propice à la mise en oeuvre effective de l'article 13 de la Convention des Nations unies contre la corruption. Ces recommandations seront soumises à la quatrième Conférence des Etats Parties à la Convention des Nations unies contre la corruption prévue à Marrakech. Une centaine de participants représentant notamment les organisations internationales et de la société civile, 12 pays partenaires asiatiques et méditerranéens ont pris part à cette rencontre s'articulant notamment autour de la participation de la société civile à la lutte contre la corruption et les modèles de coopération dans ce domaine. Une importante délégation marocaine a pris part à cette table-ronde, dont les membres représentent l'instance pour la Prévention de la Corruption et Transparency Maroc.