Les quotidiens nationaux reviennent, ce lundi, sur le référendum constitutionnel, en expliquant les raisons du vote, un geste civique "qui ne se limite pas à se prononcer sur un texte mais c'est aussi un choix de société", et qu'un "oui" franc et massif sera un nouveau pas en avant sur la voie de la consolidation de l'édifice démocratique du Maroc moderne. Ainsi, sous le titre "le nouveau bond en avant", +Le Matin du Sahara et du Maghreb+ écrit que le Maroc est "pour la première fois au plus significatif rendez-vous avec lui-même. Il n'a d'autre choix que de s'inscrire dans une perspective de renouvellement", soulignant que le projet de nouvelle Constitution, "un texte magistral et pertinent" est désormais placé entre les mains du peuple qui tranchera vendredi prochain. Pour l'éditorialiste, "le vote pour le +Oui+, vendredi prochain, portera l'étendard du changement démocratique. Il constituera le nouveau bond en avant", et qu'en votant oui, "les électeurs renforceront le processus démocratique, ainsi que les assises du nouveau Maroc lancé sur les chapeaux de roue par le Souverain". "Le Maroc va voter +Oui+ au référendum, à coup sûr ! Qu'il soit massif ou équilibré, voire même réduit, le +Oui+ est déjà sur toutes les lèvres. Il incarne la nature même de l'évolution politique, économique, sociale et humaine du pays", ajoute-t-il, relevant qu'après le Oui, "le Maroc changera d'époque, parce que le paysage global verra d'autres institutions, d'autres instances, d'autres forces et, notamment, d'autres hommes". Et l'éditorialiste de s'interroger: "Ceux qui auront pour mission de conduire le changement après le référendum, seront confrontés à des défis inédits qui sortent, échappent aux anciens schémas et aux anciennes grilles de lecture. Faut-il espérer qu'ils seront en mesure de les déchiffrer ou se résoudre à l'idée que l'expérience les y incitera ?" Pour +L'Economiste+, "le référendum du 1er juillet ne se limite pas à se prononcer sur un texte. Il est aussi un choix de société", estimant que "le choix de participer ou pas au référendum est le véritable enjeu, plus important encore que de dire +oui+ ou +non+". "Il faut aller voter sinon les minorités extrémistes et agissantes imposeront leur volonté. Dans un contexte comme celui que nous vivons, sans les procédures de votes, la majorité silencieuse se fait écraser", soutient l'éditorialiste. Quant à+ Aujourd'hui le Maroc+, il estime que l'idée de ne pas aller voter au référendum constitue "un danger civique" pour trois raisons. "Premièrement, cette idée n'est pas l'expression d'un point de vue. C'est juste rien. En démocratie pour qu'un point de vue, une position ou une conviction existe, il faut qu'il soit comptabilisé formellement. A ce titre, le vote non ou le vote blanc sont d'authentiques expressions d'un désaccord politique et une vraie formulation d'une position citoyenne", dit-il. "Deuxièmement, elle nie l'évènement. Elle ne prend pas acte de l'existence d'un nouveau projet de Constitution, ce faisant, elle fait l'économie de sa lecture, de son analyse ou de son commentaire. Troisièmement, le fait de ne pas prendre une position politique démocratique en votant sur le projet de nouvelle Constitution disqualifie proprement ses auteurs de la participation à la construction démocratique ", explique-t-il. De son côté, +Attajdid+ écrit que l'ensemble des composantes de la société doivent assumer leurs responsabilités pour réussir le passage vers une véritable transition démocratique dont la clé de voûte sera le soutien du projet de la Constitution, ce qui nécessite de relever trois grands défis à savoir: certaines omissions procédurales dans le projet du texte qui concernent la formation du gouvernement et les interprétations qui pourraient en résulter, la crise de la classe politique qui est appelée à accompagner ce changement et l'avenir des débats suscités par les mouvements des jeunes et les acteurs de la société civile.