Sahara : L'Espagne réaffirme que l'Initiative d'autonomie est "la base la plus sérieuse, réaliste et crédible"    L'Algérie à la recherche du futur parrain    Exportations : Les agrumes marocains font leur entrée sur le marché japonais    Maroc : Nouveau record d'exportations de fraises surgelées vers le Japon    Le Lesotho veut discuter des tarifs douaniers américains    Le ministre des Affaires étrangères espagnol salue la solidité des relations avec le Maroc et les qualifie de "meilleures de l'histoire"    Les prévisions du vendredi 18 avril    IA: Partenariat scientifique entre Al Akhawayn et l'American University of Sharjah    Rabat. SAR le Prince Moulay Rachid préside à Rabat l'ouverture du SIEL    Nostalgia Lovers Festival : Le grand retour de la pop culture à Casablanca    Clip : Snor, l'alchimiste de Casa    Mawazine 2025 : l'héritier du reggae mondial Julian Marley enflammera la scène Bouregreg    Revue de presse de ce jeudi 17 avril 2025    CAN-2025: Réunion de suivie consacrée à l'évaluation de l'état d'avancement des travaux des stades    La France fournira pour la première fois des services consulaires à Laâyoune à partir du mois de mai    Vidéo. Huawei met l'IA au service d'une Afrique intelligente au Gitex 2025    Violence scolaire : La MSO appelle les autorités à mettre un terme à ce fléau    Agadir: La communauté française en deuil    À Safi, l'Etat ratifie la délimitation réglementaire de trois zones industrielles à Khat Azakane    SM le Roi félicite le président syrien à l'occasion de l'anniversaire de la fête de l'évacuation    Qui est « Visit Rwanda », ce sponsor qui accompagne le PSG en demi-finale de la Ligue des champions ?    Le pire n'est jamais sûr : « On the brink »    Agadir : Douar des arts sur le front de mer    «Tout s'est effondré» : Les confidences de Mohamed Ihattaren sur la mort de son père    Evènement : Rabat accueille la Conférence africaine des agents de football    Innovation : pluie de partenariats au profit des startups (VIDEO)    AKDITAL annonce deux partenariats stratégiques en Arabie saoudite    Tourisme : l'ONMT muscle le réseau aérien pour l'été    La Chine appelle Washington à cesser les pressions et réaffirme sa volonté de coopérer sans renoncer à ses intérêts    Sidi Yahya El Gharb : Arrestation des mineurs impliqués dans la maltraitance animale    Edito. À bas l'omerta !    Politique migratoire : l'UE place le Maroc sur une liste de pays «sûrs», limitant l'accès à l'asile    Cybermenaces en Afrique : les entreprises dans la ligne de mire des logiciels espions    Sahraouis tués par l'Algérie : Le MSP demande la protection de l'ONU    Regragui et ses déclarations improvisées : Est-il devenu un fardeau pour l'équipe nationale marocaine ?    CAN U17 : Nouvel horaire pour la finale Maroc - Mali    Livre au Maroc : Des défis structurels et des auteurs édités à l'étranger    Scandale du soutien à l'importation de bétails : pour Rachid Hamouni, il y a eu clairement un détournement de 437 millions de dirhams    Xi Jinping tient des entretiens avec le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim    Les prévisions du jeudi 17 avril    Au Maroc, des outardes canepetières sacrifiées aux morts il y a 15 000 ans, dans une des plus anciennes nécropoles d'Afrique    La CEDEAO célèbre ses 50 ans à Accra le 22 avril    Bagétimbi Gomiz au GITEX : « La tech, c'est mon nouveau terrain »    HCP : La croissance prévue à 3,8% au deuxième trimestre 2025    Coopération. L'Ethiopie s'appuie sur le Vietnam    El sector de los cítricos en Marruecos busca reinventarse en Marrakech    Indiana Jones 5 au Maroc : Une enquête confirme les causes du décès d'un technicien    Walid Regragui: Les Lions de l'Atlas vont se surpasser pour remporter la CAN    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Lila des gnaouas, un rituel sacré aux vertus thérapeutiques
Publié dans MAP le 26 - 06 - 2011

A Essaouira, les gnawas se produisent sur des scènes modernes sous l'éblouissement des jeux de lumières, mais continuent, en même temps, d'animer les traditionnelles Lila.
-Par Ali Hassan Eddehbi-
Un clin d'oeil à une vieille pratique magico-religieuse, de plus en plus dépourvue de son côté surnaturel et fantastique qu'elle troque contre une grande valeur artistique et un engouement certain de la part du public.
Dans la tradition gnaouie, cette cérémonie nocturne est l'étape la plus importante d'un processus thérapeutique de guérison de l'adepte (le patient).
La Lila rassemble le Maallem, les musiciens-danseurs, la Moqaddema, des adeptes et aussi des sympathisants de la confrérie.
Elle se déroule généralement dans un sanctuaire ou dans une maison. Elle est inaugurée par l'Aâda (le cortège). C'est le moment le plus important d'une Lila, car sans elle "la porte des couleurs ne serait pas ouverte et les esprits ne pourraient pas circuler".
Les adeptes, puis le Maallem et son groupe entament une procession accompagnés par des T'Bel (tambours) et par les crotales. Ils entonnent "l'aafou ya moulana" (délivre-nous Seigneur) comme invocation à la guérison thérapeutique et spirituelle.
La Moqaddema et l'arifa promènent ensuite un Mejmer (brasero) où brûle l'encens et aspergent les adeptes d'eau de fleurs d'oranger.
Durant la première partie de la Lila, les gnaouas jouent un répertoire de divertissement. L'ambiance y est détendue. Les chants évoquent le Prophète Sidna Mohammed, les ancêtres et leurs origines africaines.
Les musiciens battent des mains et des pieds et dansent en reculant puis avançant face au Maallem. Les danseurs évoluent souvent en cercle au milieu duquel, à tour de rôle, chacun vient exhiber ses qualités de danseurs et pratiquer des sauts spectaculaires.
Place ensuite aux parties sacrées de la Lila et durant lesquelles sont invoqués par cohortes successives les génies des sept couleurs.
Ce rituel est entamé par des fumigations de Jaoui. La fumée sert également le Maallem pour "sacraliser" son guenbri. Ces étapes doivent être exécutées très scrupuleusement sous peine de "mécontenter les génies".
Le Maâllem interprète différents chants, chacun d'eux correspondant à une couleur ou à un esprit jusqu'à ce que l'on découvre la couleur qui fasse entrer l'adepte en transe.
Les rythmes déchaînés du Guenbri (luth à trois cordes) invitent les saints et les Mlouk conduisant vers un état de transe.
Les entités invoquées peuvent être purement surnaturelles ou des saints ayant réellement existé. Il y a sept cohortes de mlouk (de la mer, de la forêt, les célestiens, ceux liés au sang, ceux qui invoquent Moulay Abdelkader Jilali et les chorfas, et enfin celui de l'esprit féminin de Lala Mira) et chacune d'entre elles possède à sa tête un ou plusieurs esprits dominants.
Les mlouks ont chacun une devise chantée, un encens particulier (que l'on brûle quand l'esprit prend possession d'un adepte) et une couleur.
Ainsi, chacun des danseurs entretient une relation plus ou moins proche avec un esprit: chaque fois qu'un "melk" (esprit) est invoqué, son "memlouk", (possédé) qui s'identifie à lui, va danser jusqu'à la transe.
C'est en ce moment que la moqaddema couvre l'adepte du foulard correspondant à la couleur appropriée et l'asperge abondamment de Jaoui. Les mains tremblantes, le corps secoué par des convulsions, il commence une "danse de possession" (mouvement agité d'avant en arrière), devenant pour un instant la "monture" de son génie.
Une fois le génie rassasié, raconte-t-on, il s'échappe du corps de l'adepte qui s'écroule subitement pour se réveiller semi-conscient, sans se souvenir des actes commis et des cris lancés pendant la transe. "Il a guéri".


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.