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L'Algérie à la recherche du futur parrain
Publié dans L'observateur du Maroc le 17 - 04 - 2025

Le mur de Berlin est tombé en 1989. Immédiatement après, tous les peuples des pays qui se revendiquaient démocraties populaires ont cassé les chaînes et entamé une nouvelle vie loin des slogans et des chants à la gloire des dirigeants infaillibles.
Cependant, certains régimes n'ont pas pu décaper la rouille du système ancien et sont restés figés à leur place, cherchant une légitimité qui n'arrive pas. La disparition de l'Union soviétique a laissé beaucoup d'orphelins.
L'Algérie est un excellent exemple. On verra que cela explique sa défaillance et son sous-développement chronique.
Depuis 1962, le pouvoir algérien martèle les esprits avec le mensonge de la révolution et des martyrs. 63 années plus tard, le discours reste le même, aucun changement. La révolution et les martyrs sont les seuls piliers de la souveraineté.Ou du moins supposés tels. On entend les martyrs dans le foot, dans l'économie, dans la diplomatie, dans la culture, même à la mosquée et à la Mecque.
Et c'est en même temps tout le problème.
C'est par ce biais que le pays négocie ses relations avec le reste du monde: « nous sommes le pays de la révolution et des 6,5 millions de martyrs, vous devez nous respecter ».
Le Vietnam, la Corée du Sud, le Japon en ont eu des martyrs et même plus que les Algériens et pourtant, ils ne pleurent pas partout en se lamentant sur leur dort. Ils se sont dit, puisque nous sommes encore debout, battons-nous avec honneur et ils ont réussi. Ils ne demandent rien à personne, ils ne quémandent pas la sympathie des autres, ils ne demandent pas la restitution des crânes de leurs morts. Ils sont devenus des puissances.
C'est la même voie que le Maroc à choisie. Il a aussi des martyrs qu'il respecte toujours mais il n'en fait pas un fonds de commerce ou un moyen de chantage. Ce serait les insulter.
Il a bossé dur, construit des barrages, des infrastructures, des universités, des ports, des aéroports, des villes touristiques; mis en place une économie très diversifiée, ouverte sur le monde et gagné le respect des puissances mondiales et des institutions internationales. Sa politique étrangère lui a valu l'adhésion de plus de 100 Etats à travers le monde dont des puissances influentes au sein des Nations unies et de son Conseil de sécurité.
Si on veut comprendre la mentalité des dirigeants algériens, on peut suivre les plateaux télé sportifs de leurs médias. Depuis la performance planétaire de l'équipe du Maroc au Mondial 2022, les Algériens ont senti leur déphasage par rapport au Royaume voisin. Ils l'ont senti et cela s'est vu dans leurs informations. Pas question de parler de la réussite des Lions de l'Atlas. Quand le Maroc gagne on dit que l'équipe adverse a perdu. Sans dire contre qui.
C'est tout à fait pareil en économie et en diplomatie.
Aujourd'hui, nous sommes en avril 2025 et le Conseil de sécurité, où siège pourtant l'Algérie en tant que membre non permanent, donne raison au Maroc et soutient sa proposition d'autonomie dans ses provinces du sud. Plus encore, en même temps, de nouveaux pays s'ajoutent à la longue liste des amis du Maroc.
Pour l'Algérie c'est la double peine. Elle assiste impuissante, au sein même du Conseil de sécurité, au démantèlement de sa théorie du soutien aux peuples en quête de liberté et d'indépendance. Théorie dont personne n'est dupe, d'ailleurs, vu que des revendications d'indépendance existent en Algérie même et qu'elles sont mises sous le tapis avec la répression qui va avec.
La frustration du régime militaire d'Alger est immense. On va le constater très rapidement avec le conflit franco-algérien qui a fait suite à la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud. Aujourd'hui, les deux pays en sont arrivés à des rappels d'ambassadeurs et à l'expulsion de personnes diplomatique et consulaire. Et c'est toujours l'Algérie qui commence les hostilités.
Pourtant, la France a fait tout ce qu'elle pouvait pour atténuer la tension et rétablir l'assiette des relations bilatérales qui chutent en piqué. Elle a fini par comprendre qu'elle ne pouvait plus tolérer autant d'actes inamicaux et de violations de sa propre souveraineté.
Devant autant d'échecs et une isolation internationale de plus en plus profonde, le pouvoir algérien a déployé ses capacités de l'ombre en utilisant des causes communes aux Arabes et aux Musulmans pour lancer les Marocains contre leur propre Etat. C'est ainsi qu'on peut comprendre que des activistes islamistes menacent d'investir le port de TangerMed et bloquer ses activités.
Les Algériens n'ont pas choisi ce port par hasard. C'est par là que transite une partie importante du commerce extérieur du Maroc. Le bloquer revient à tuer l'économie marocaine. Ils lancent également des campagnes diffamatoires sur le tourisme marocain et là aussi, ils s'attaqeunt à une autre composante importante du PIB du pays.
Le problème ne vient pas de l'Algérie, le Maroc le comprend. Ses actes hostiles n'ont jamais cessé depuis les années 60. Le problème ce sont ces islamistes marocains embarqués dans une guerre contre leur propre pays pour une cause qui n'est pas la leur.
Ils croient ainsi défendre une cause alors que les intéressés ne se privent ni de chants ni de danse à l'inauguration d'un super mall dont les Algériens n'ont jamais vu pareil.
L'Algérie s'est toujours qualifiée de puissance régionale. Lorsque son président a parlé au téléphone avec le président français, le communiqué algérien parlait de discussion entre une puissance européenne et une puissance africaine. Il faut vraiment avoir l'ego très développé.
La réalité c'est que cette puissance africaine est isolée aussi bien politiquement que géographiquement au nord de l'Afrique. Elle n'a plus qu'un seul pays ami, la Tunisie, mais qui semble avoir des problèmes de stabilité.
L'Algérie a conflictualisé toutes ses frontières. Le Maroc depuis l'indépendance, le Mali, la Mauritanie, le Niger, la Libye, rien ne marche plus avec ces voisins.
A l'international, le pays des généraux ne peut plus compter sur personne à part les régîmes dictatoriaux toujours en conflit avec la communauté internationale ou avec les Etats-Unis. L'Afrique du Sud qui s'enfonce dans ses problèmes économiques et sociaux, le Vénézuela et Cuba qui vivent en marge de la communauté et l'Iran qui manipule tout ce beau monde pour ses intérêts stratégiques.
L'Algérie s'est réfugiée dans le caftan des mollahs parce qu'elle n'a jamais su vivre par elle même. Elle a toujours vécu sous la protection de quelqu'un, la France, l'Union soviétique et maintenant l'Iran, croyant que ce pays dispose de moyens capables de la renforcer sur la scène internationale. Or, comme on l'a vu, l'Iran lâche ses proxys dès que l'eau commence à bouillir.
Lorsque l'Iran aura réussi ses négociations avec les Etats-Unis, il faudra au régime d'Alger de trouver un nouveau parrain.
Heureusement pour elle, il y en a un juste à côté.


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