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Festival Gnaoua Une 13ème édition avec 8 scènes, 24 Maalems Gnaoua, 300 artistes, 48 concerts
Publié dans GoAgadir le 08 - 06 - 2010

La 13ème édition en chiffres, d'abord : parade en ouverture, une belle fantasia avec les cavaliers souisirs, 8 scènes, 3 résidences d'artistes, 48 concerts,10 concerts fusion, 23 maâlems Gnaoua, plus de 300 artistes, 5 ateliers,1 forum de rencontres, L'arbre à palabres,4 jours de fête, 400 000 festivaliers. Bref, un beau festival qui s'annonce aux couleurs du monde.
Pour toile de fond, au programme de la 13 ème édition du Festival, les impressionnantes chorégraphies balkaniques épousant pour la première fois les danses ancestrales des Gnaoua. Autre résidence d'artistes mêlant chant et danse, celle qui rassemblera le maître reconnu de la fusion, Maâlem Mustapha Bakbou et les douze danseurs de Step Afrika, la célèbre troupe américaine de stepping, un art chorégraphique afro-américain qui utilise
le corps comme un instrument. «Chaque membre de Step Afrika est un opéra en soi, une fusion musicale, une danse et des vocalises» écrit à leur sujet le Washington Post. Ce concert fera vibrer en chant, en rythmes et en danse la scène Moulay Hassan le samedi 26 juin.
Le chanteur emblématique Amazigh Kateb, (fondateur du groupe de fusion «Gnawa Diffusion») sera la vedette de la troisième résidence d'artistes, aux côtés du Maâlem souiri Abdeslam Alikane. Pétri de musique gnaouie, Amazigh Kateb puise son inspiration dans cet art ancestral et décrit le festival Gnaoua comme un événement unique où tout « est vraiment puissant. Toute une ville investie par les Gnaoua et leurs rythmes » avait-il déclaré en marge de son concert en 2003. Dans un concert où ambiance, paroles et danses se mêleront en harmonie, les deux artistes mettront en avant la mixité culturelle entre les musiques du Maghreb.
La musique gnaouie, un éternel émerveillement
Faire de chaque concert un moment inoubliable. Telle est la promesse du festival Gnaoua et Musiques du Monde à ses nombreux amateurs. En cette 13ème édition, qui se tiendra du 24 au 27 juin 2010, les concerts et spectacles du festival se tiendront sous le signe de l'innovation, de l'originalité et toujours la même authenticité, qui fait le succès et la renommée du festival
Gnaoua.
Les Gnaoua à la rencontre du monde ; toujours dans le même esprit d'innovation, le
festival proposera cette année des créations musicales uniques issues de nouvelles résidences entre Maâlems gnaoua et artistes world. Fruit d'une complicité qui rassemble les musiciens, ces spectacles nous dévoilent un dialogue subtil, sans barrières linguistiques. Mettre en avant une fusion des danses, c'est l'innovation de cette 13ème édition. Pour que danse rime avec musique, ces chorégraphies fusion s'articuleront autour des musiques du
monde pour créer un spectacle d'un genre nouveau au festival. Le concert d'ouverture figure parmi les principales résidences d'artistes et l'un des temps forts de cette édition. Il réunira la troupe du Sukhishvili National Ballet de Géorgie qui compte dix danseurs et les frères Maâlems Mohamed et Saïd Kouyou : une rencontre inédite.
Un festival aux couleurs du monde.
Outre ces résidences d'artistes, plusieurs
concerts fusion enrichiront la programmation de cette édition, ainsi que des concerts de Maâlems Gnaoua, de groupes et d'artistes reconnus, marocains et étrangers, tels que Fatima Tabaamrant, le Pakistanais Faiz Ali Faiz, le trio de jazz Horacio, Garrison et Kinsey et de nombreux temps forts. Les lilas, qui figurent parmi les classiques du festival Gnaoua draineront un public fidèle épris de la musique gnaouie dans sa plus pure tradition. Les scènes partenaires, Méditel et Pepsi, installées en bord de mer, mettront en scène des groupes de la nouvelle génération et de la scène électro mêlant différentes influences musicales et attirant un public de dizaines de milliers de jeunes. Une édition qui promet une programmation en harmonie avec la tradition du festival mais aussi des innovations artistiques pour que la musique gnaouie continue d'avancer sereinement sur la voie de la pérennité.
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Parmi les concerts fusion attendue dans les règles de l'art gnaoua celui de Maâlem Mahmoud Guinea et Daby Touré. Il est l'un des maâlems les plus puissants sur scène : Maâlem Mahmoud Guinea est le gardien du temple et un grand maître des concerts fusion. A ses côtés, Daby Touré, artiste mauritanien au répertoire teinté de plusieurs influences. Maâlem Mahmoud Guinea (Essaouira). Né en 1951 d'un père gnaoui et d'une mère voyante, Maâlem Mahmoud Guinea a passé vingt ans dans l'ombre de son père pour apprendre l'art du tagnaouite. Il joue du guembri dès l'âge de 12 ans et à 20 ans, il participe à des cérémonies gnaouies. Maâlem Mahmoud Guinea est aussi un maître en matière de fusions
musicales avec des artistes de légende, comme Carlos Santana, Adam Rudolph ou Will Calhoun, Issaka
Sow, Aly Keita et bien d'autres. Lors de la dernière édition du festival Gnaoua, Maâlem Mahmoud Guinea a
ouvert en apothéose les festivités en fusion avec le groupe brésilien Afoxé Loni.
Daby Touré (Mauritanie) Né en 1971 dans le désert mauritanien et après un séjour en Casamance, Daby Touré s'imprègne des cultures musicales soninke, toucouleur et wolof avant de rejoindre la capitale où il se familiarise avec des musiques plus contemporaines. En 1989, les remous politiques obligent Daby à s'installer en France où il monte en 1992 avec son cousin, le groupe Touré Touré qui mêle influences jazz et africaines. Après un premier album, il décide de mener une expérience en solo et sort l'album « Diam ». Daby se produit en 2004 en première partie du concert de Peter Gabriel puis enregistre son deuxième album «Stereo spirit». Sur des mélodies pures et abouties, aux sonorités nouvelles, le prodige chante en soniké, wolof ou pular, la vie de son peuple et celle du monde. Un répertoire mêlant sonorités africaines et instruments occidentaux, accompagnés de la voix lancinante de Daby Touré
Faiz Ali Faiz & Titi Robin et Issaoua de Meknès, de l'inédit.
La musique universelle, c'est bien celle des émotions et de la spiritualité. Les chants et musiques soufis ont depuis l'aube de la civilisation islamique nourri des croyances et appuyé la foi des fidèles. Grand maître du Qawwal, Faiz Ali
Faiz a plus d'une corde à son arc. Il sera accompagné sur scène de Titi Robin au oud avec lequel il a déjà collaboré dans plusieurs concerts, Francis Varis à l'accordéon, Ze Luis Nascimento aux percussions et Pascal Stalin à la basse.
Pour la première fois, il rencontrera ses cousins lointains, les Issaoua de Meknès, qui puisent leur inspiration dans les mêmes fondements spirituels et musicaux.
Faiz Ali Faiz & Titi Robin (Pakistan) est issu d'une famille où se sont succédées sept générations de Qawwals, chanteurs de musique traditionnelle soufie typique de l'Inde et du Pakistan. Né en 1962 à Sharaqpur, Faiz Ali commence à chanter professionnellement en 1978. La même année, il forme son propre groupe de Qawwals. Bien qu'originaire de Lahore, il pratique le style « doaba » de l'est du Pakistan. Faiz Ali a appris la musique classique auprès des grands maîtres de la musique traditionnelle pakistanaise et possède une connaissance étendue et une maîtrise incontestable de l'art du Qawwal. Selon le magazine musical Mondomix, « L'étendue exceptionnelle de la voix du Pakistanais Faiz Ali Faiz et son timbre particulièrement riche rappellent son illustre prédécesseur
Nusrat Fateh Ali Khan. »
La confrérie des Issaoua est un ordre mystico-religieux fondé à Meknès au Maroc par Muhammad Ben Aïssa au 15ème siècle. À l'origine clairement orthodoxe, la confrérie des Issaoua est devenue un phénomène social complexe, à la charnière du sacré et du profane et des cultures savantes et populaires. Les Issaoua sont célèbres dans le monde arabe pour leur musique spirituelle caractérisée par l'utilisation du hautbois et d'hymnes religieux.
Le rendez-vous est donné du 24 au 27 juin à Essaouira , avec une très bonne programmation qui fera date encore, avec son aspect gnaoua authentique, comme dans son aspect fusion extraordinaire et la capacité du Festival gaoua, unique en son genre dans le monde, il faut le rappeler tout de même, de drainer des grands artistes internationaux et un grand monde qui vient apprécier ce patrimoine africain, devenu patrimoine marocain faisant le bonheur des jeunes, moins jeunes, nationaux, étrangers, grâce à l'envoûtement gnaoua et la force magique des Mlouk Gnaoua. En fait au Maroc, il y a le Festival Gnaoua et les autres festivals, aucune comparaison dans le genre, le registre, le public l'impact et la magie de la ville aussi.


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