Le président de la Chambre des Conseillers, M. Mohamed Cheikh Biadillah s'est réjoui de l'octroi, mardi, au Maroc du statut de "Partenaire de la démocratie" par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), un geste "fort de soutien", quatre jours après l'annonce de la nouvelle constitution par S.M le Roi Mohammed VI. Il s'agit d'un "signal fort pour soutenir et accompagner les profondes réformes qu'entreprend le Maroc depuis plus d'une décennie, et que couronne la nouvelle constitution", a estimé M. Biadillah dans son intervention en séance plénière de cette assemblée après le vote de la résolution entérinant le nouveau statut. Il a assuré qu'avec la nouvelle constitution soumise au référendum du 1er juillet, "un Etat de droit et né au Sud de la méditerranée" avec séparation des pouvoirs, indépendance de la justice, une large charte des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Cet acquis auprès des parlementaires de 47 pays d'Europe "conforte" le Maroc dans son "choix stratégique" de construire un Etat de droit et l'engage à "renforcer encore davantage la coopération avec le Conseil de l'Europe en vue de bâtir un Etat moderne tolérant ouvert sur les valeurs universelles". Pour M. Biadillah, l'octroi de ce statut "n'est certainement pas la remise d'un certificat de satisfecit" mais représente "plutôt un acte d'engagement volontariste", jetant les jalons d'un "partenariat stratégique basé sur une vision politique réaliste et sereine de nos réalités actuelles et de notre avenir commun". Ce partenariat est de nature à contribuer à la "stabilité de l'espace euro méditerranéen et nous permettra ensemble d'affronter les défis de demain, en particulier les défis sécuritaires (immigration clandestine, terrorisme notamment au Sahel, trafic de drogue..) et les défis liés au développement durable", a ajouté le président de la Chambre des conseillers. Le nouveau cadre de coopération qu'offre ce statut contribuera également à la "consolidation et au renforcement du rôle stratégique du Maroc en tant qu'acteur incontournable agissant au service de la paix, de la stabilité et de la sécurité internationale dans une région qui est en permanence confrontée à toutes les nouvelles menaces", a ajouté M. Biadillah. Après le vote de la résolution, le parlement marocain est désormais la première assemblée élue d'un pays non membre du Conseil de l'Europe à bénéficier de ce nouveau statut, créé par l'APCE en janvier 2010. Suivant les conclusions de son rapporteur, Luca Volonté (Italie), l'APCE a en effet estimé que "la demande du Parlement marocain satisfaisait aux critères formels énoncés dans son Règlement" Fort de ce nouvel acquis, des élus des deux chambres du Parlement marocain pourront siéger à cette Assemblée pour assister aux travaux et prendre la parole lors de ses sessions plénières, mais sans droit de vote.