La Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l'Atlantique (COMHAFAT) s'emploie à mettre l'expertise américaine en matière de pêche et d'aquaculture au service du développement du secteur dans ses 22 états membres. Lors d'une séance de travail, lundi, au siège de l'organisation régionale à Rabat, son Secrétaire Exécutif, M. Hachim El Ayoubi, a, en effet, décliné devant les membres d'une délégation de l'Agence Américaine d'Observation Océanique et Atmosphérique (NOAA), les ambitions des états africains de la façade Atlantique et les grands axes d'action de la COMHAFAT ainsi que les efforts déployés en vue du renforcement de ses capacités institutionnelles et de son repositionnement en tant que leader au sein des organisations régionales de coopération conformément aux recommandations de la conférence ministérielle. M. El Ayoubi a rappelé les évènements majeurs les plus récents initiés par l'organisation, notamment le séminaire régional de Libreville de la mi-juin sanctionné par la " Feuille de Route de Libreville pour l'Aquaculture Durable en Afrique", adoptée dans la capitale gabonaise ainsi que les consultations avec les organisations sous-régionales de pêche et le soutien qu'elle représente pour elles en matière d'élaboration de stratégies et de réformes dans le secteur halieutique. S'arrêtant sur les résultats concluants enregistrés en matière de mise en Œuvre des recommandations internationales, de création de réseaux des femmes dans le secteur, de promotion du co-management, du développement des capacités dans les états membres et du soutien technique et financier précieux qu'apporte la COMHAFAT, il a souligné le besoin de diversifier les partenaires techniques et financiers et proposé une collaboration avec la partie américaine, notamment au niveau de la recherche, de la collecte de données et de la mise en place d'un systèmes d'information. A cette occasion, la directrice du bureau des affaires internationales de la "NOAA", Mme. Rebecca Lent, a salué l'action de la COMHAFAT et son rôle d'intégration régionale soulignant la pertinence et l'avantage certain d'un interlocuteur représentant les 22 pays de la côte Atlantique de l'Afrique. Elle a exprimé la volonté de l'administration américaine de travailler en collaboration avec l'organisation qui aide les états membres à affiner, harmoniser et faire valoir leurs points de vue et leurs intérêts sur la scène internationale. Pour sa part, M. Russel Smith, Secrétaire-adjoint chargé des pêches internationales et représentant des Etats-Unis à la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique (ICCAT), s'est enquis de l'impact social de l'action menée par l'organisation conformément à son mandat en vue d'améliorer le niveau de vie des gens du secteur avant d'exprimer la disposition de son département à entamer une coopération mutuellement avantageuse qui devrait contribuer à consolider l'action de la COMHAFAT et permettre à ses membres de développer leurs capacités dans bon nombre de domaines. La "NOAA" est prête à répondre aux besoins exprimés par l'organisation et à réagir aux concepts et propositions qu'elle fait, notamment en matière d'assistance technique et d'expertise, a affirmé le responsable américain avant de lancer l'idée d'un programme régional d'observateurs. Son département qui a déjà organisé des stages de formation d'observateurs dans certains pays de la région, est décidé à opter pour le cadre plus large que représente la COMHAFAT pour le développement des capacités des états membres et la formation de formateurs et d'observateurs, a-t-il précisé. Une coopération dans les deux sens est nécessaire, a affirmé M. Smith qui a proposé la structuration des relations entre la "NOAA" et la COMHAFAT, l'identification de projets pilotes spécifiques devant faire l'objet de cette nouvelle coopération et la mise en place d'un système de liaison directe entre la direction de Mme. Lent et le Secrétariat Exécutif de l'organisation régionale à Rabat.