Les nouveaux textes devant permettre la restructuration du Secrétariat Exécutif et la redynamisation de la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l'Atlantique (COMHAFAT) ont été adoptés à l'issue da la réunion du groupe de travail qui s'est tenue les 14 et 15 avril à El Jadida. Les représentants du Maroc, du Cameroun, du Ghana, de la Guinée Bissau, de la Mauritanie et du Nigeria se sont penchés, deux jours durant, sur une série de documents présentés par le cabinet spécialisé "B&D Consulting" pour les enrichir et s'assurer qu'ils répondent bien aux besoins pressants en matière de restructuration et de redynamisation du secrétariat exécutif de l'organisation en vue d'en renforcer les capacités institutionnelles et le positionnement en tant que leader au sein des organisations régionales de coopération. Les propositions retenues portent sur des modèles d'avant-garde en matière de politique et de procédures de gestion financière et de ressources humaines à même d'assurer l'efficacité et la transparence voulues par les Etats membres et recherchées par les partenaires techniques et financiers de l'organisation. Dans son allocution d'ouverture, le Secrétaire Général du ministère des pêches, M. Abdeljebbar Youssefi, avait d'abord rappelé l'engagement du Maroc dans la coopération régionale en Afrique qui remonte aux débuts de l'indépendance et sa constance sous l'impulsion visionnaire et ininterrompue de leurs Majestés les Rois Mohammed V, Hassan II et Mohammed VI. Il a également exhorté le groupe de travail à accorder une attention particulière à leurs travaux afin de faire bénéficier l'organisation régionale de l'expertise disponible et d'en améliorer la performance. M. Youssefi a rassuré les participants quant au soutien soutenu du Maroc qui abrite le siège de l'organisation tant que la "COMHAFAT" sera pertinente dans la consolidation de la coopération entre les Etats en matière de gestion des ressources halieutiques. Le président de la Commission des Pêches du Ghana, M. Mike Akyeampong, qui a représenté le Président de la Conférence des Ministres de la COMHAFAT et ministre de l'alimentation et de l'agriculture du Ghana, M. Kwesi Ahwoi, a réitéré l'engagement politique et technique que son pays a pris pour accompagner l'organisation, qui constitue en ce moment le groupe régional le plus important en Afrique, dans la réalisation de ses objectifs. Pour sa part, le secrétaire exécutif de la "COMHAFAT", M. Hachim El Ayoubi, avait rappelé le contexte dans lequel est intervenue sa nomination à la tête du secrétariat de l'organisation et les évènements qui ont mené au recours aux services d'un consultant spécialisé. Il a tenu à rendre hommage au gouvernement marocain et au ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, M. Aziz Akhannouch, pour leur soutien actif à la "COMHAFAT" et à remercier M. Akyeampong d'avoir rehaussé le niveau du groupe de travail par sa participation. Le processus de refonte du Secrétariat Exécutif, recommandé par la 8ème session ministérielle tenue à Accra en février 2010, avait été lancé en accord avec la présidence en exercice et le Bureau de la " COMHAFAT " dès le mois de décembre dernier avec l'appui de " B&D Consulting" qui, après avoir fait un état des lieux et dressé un diagnostic organisationnel avait proposé une revue des textes statuaires de nature à permettre au secrétariat exécutif de s'acquitter de sa mission avec à la clé une nouvelle organisation et une politique de gestion des ressources humaines adaptée. La " COMHAFAT ", organisation intergouvernementale de coopération créée en 1989, regroupe sur le continent Africain 22 Etats et s'étend de la Namibie au sud au Maroc au nord avec pour ambition d'aider les Etats membres à relever les nombreux défis qui se posent dans le secteur halieutique. En effet, l'organisation régionale dont le Maroc assure le Secrétariat exécutif et abrite le siège en vertu de l'accord du 24 octobre 2009 s'emploie à promouvoir une coopération active et structurée en matière d'aménagement et de développement des pêches dans la région et à dynamiser l'ensemble des secteurs économiques nationaux sur la base des effets directs et induits qui peuvent résulter de l'exploitation des ressources halieutiques. Elle a également pour but de développer, coordonner et harmoniser les efforts et les capacités en vue de préserver, exploiter, mettre en valeur et commercialiser ces ressources tout en s'attelant à la tâche de renforcer la solidarité à l'égard des états Africains sans littoral et les états de la région géographiquement défavorisés. En plus du Maroc et des cinq autres pays ayant été représentés aux travaux du groupe de travail, l'organisation régionale comprend l'Angola, le Bénin, le Cameroun, le Cap-Vert, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, le Liberia, le Maroc, la Mauritanie, la Namibie, le Nigeria, la République Démocratique du Congo, Sao Tomé et Principe, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.