La Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l'Atlantique (COMHAFAT) a pris part aux travaux de la première consultation des parties prenantes sur la mise en œuvre du " Programme d'appui à la réalisation de la stratégie de la FAO pour la pêche et l'aquaculture en Afrique", qui s'est tenue la semaine dernière en Afrique du sud. La rencontre organisée du 10 au 12 mai à Midrand, au nord de Johannesburg, par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'Agriculture en collaboration avec le Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD), a été l'occasion pour les organisations régionales de pêche, les organisations régionales d'intégration économique et les représentants de la société civile et des donateurs de passer en revue et d'enrichir le document préparé par la FAO et intitulé "Stratégies et priorités d'action au regard des pêches et de l'aquaculture en Afrique". La délégation du Secrétariat exécutif de la " COMHFAT ", dont le siège se trouve au Maroc, a participé activement aux travaux, en faisant ressortir les besoins spécifiques de la région de l'Atlantique et les attentes de ses 22 Etats membres qui ont déjà entamé une série de chantiers et qui retrouvent un grand nombre de leurs préoccupations et de leurs priorités dans le programme soumis aux débats. Les trois jours de discussions ont également permis à la délégation de faire connaître les changements intervenus au sein de la "COMHAFAT", notamment au niveau du Secrétariat exécutif assuré par le Maroc, et d'expliquer la restructuration profonde du bras exécutif de l'organisation qui est en train de se doter de moyens humains et matériels à même de dynamiser l'action de l'organisation régionale et de lui permettre de gagner en pertinence, en efficacité et en crédibilité, notamment avec les partenaires techniques et financiers. La redynamisation, le renforcement des capacités institutionnelles et l'action tous azimuts menée depuis quelques mois par le Secrétariat exécutif avec le soutien de la présidence ghanéenne et du bureau de la " COMHAFAT " ont été salués, en plénière, par la FAO qui y voit un signe de vigueur renouvelée et surtout d'adaptation nécessaire de l'institution d'actualité plus que jamais. En plus des chantiers de restructuration et l'exécution des programmes d'activités de l'organisation, le Secrétaire exécutif, Hachim El Ayoubi, propose un vrai repositionnement stratégique et invite les Etats membres à des concertations de nature à dégager une vision et une stratégie commune pour les quatre prochaines années. Le programme identifié par la FAO en appui à l'élaboration et à la mise en œuvre s'une stratégie détaillée de réforme des pêches et de l'aquaculture vise, à long terme, une contribution renforcée des deux secteurs à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire grâce à la croissance économique, au renforcement de la gestion durable de ces secteurs et à la réduction de la vulnérabilité des communautés de pêche et d'aquaculture aux catastrophes et aux changements climatiques. Pour ce faire, le programme dont le processus d'identification et de formulation a été lancé en 2008 avec le soutien de l'Agence suédoise de coopération internationale au développement (Asdi), préconise la promotion de l'appui à l'amélioration de la gouvernance aux différentes échelles de l'intégration économique régionale sur la base des principes de bonnes gouvernance fournis par le Code de conduite pour une pêche responsable (CCPR), ainsi qu'au renforcement de la gestion responsable des pêches et de l'aquaculture par le biais du développement de politiques publiques et d'utilisation de l'approche éco-systémique des pêches (AES) pour en améliorer les bénéfices pour l'homme. Le programme préconise également la promotion de l'appui au développement de plans d'adaptation et de schémas de résilience pour faire face aux changements climatiques, intégrés aux stratégies et plans sectoriels et mis en œuvre pour protéger les efforts régionaux et nationaux pour la croissance économique, la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire et à réduire la vulnérabilité des communautés de pêcheurs. Les participants à la rencontre de Midrand doivent se retrouver en juillet en trois mini-réunions pour reprendre les débats sur le programme prévu sur cinq ans, avant une ultime réunion pour le finaliser en fin d'année, expliquent les responsables de la " FAO ".