La " Feuille de Route de Libreville pour l'Aquaculture Durable en Afrique " a été adoptée dernièrement dans la capitale gabonaise au terme des travaux du séminaire régional organisé par la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l'Océan Atlantique (COMHAFAT). L'évènement halieutique de l'année sur le continent qui a rassemblé, trois jours durant (du 8 au 10 juin), des experts des 22 pays membres de l'organisation régionale, de pays voisins et d'autres continents, ainsi que les responsables des pêches et de l'aquaculture et des représentants du secteur privé, des organisations sous-régionales et des partenaires techniques et financiers autour des grands axes des stratégies de développement de l'aquaculture commerciale en Afrique, a été un franc succès comme en témoigne les déclarations des participants et les commentaires de la presse gabonaise. Le succès de cette rencontre est à mettre aussi à l'actif du secrétariat exécutif de la COMHAFAT et du ministère gabonais de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et du développement rural, qui ont su relever le défi, avec l'appui de " La Fondation Japonaise pour la Coopération Internationale en matière de Pêche (OFCF-Japan), en faisant du séminaire la rampe de lancement d'une vraie stratégie visant la promotion du secteur en vue d'en faire une locomotive de développement palliant progressivement le déficit irréversible des pêches de capture. Dans une déclaration à la presse locale, le ministre gabonais de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et du développement rural, M. Raymond Ndong Sima, a exprimé sa satisfaction pour le travail accompli au cours des assises et souligné la mobilisation observée durant le séminaire comme témoignage de l'intérêt désormais accordé aux activités aquacoles par les états membres et leur volonté de se mettre ensemble pour affronter les défis communs. Revenant sur les résultats concrets du séminaire qui a été l'occasion de confronter les expériences et de porter un regard critique et prospectif sur les problématiques d'un secteur vital et à fortes potentialités pour les économies des pays de l'organisation régionale, le ministre a rappelé les grands axes des débats et les mesures à prendre dans le cadre de la mise en oeuvre de la feuille de route, notamment l'harmonisation des politiques de gestion des activités aquacoles et l'impérieuse nécessité de la formation des ressources humaines. La formulation d'un aliment adapté à l'aquaculture ainsi que la valorisation et la commercialisation des produits ont également été au centre des préoccupations des séminaristes réunis à Libreville sous l'égide de la COMHAFAT, a-t-il ajouté. L'excellent travail accompli ne manquera pas de faciliter à l'organisation régionale la prise de résolutions conséquentes afin d'initier des actions concrètes et pertinents en faveur de plans nationaux harmonisés et opérationnels en matière de développement dans le secteur aquacole, a déclaré M. Sima avant de saluer les mesures pertinentes envisagées dans le cadre de la "Feuille de route de Libreville pour le développement de l'aquaculture". Celles-ci portent, en effet, sur des aspects aussi importants que la formation, l'amélioration de la qualité des produits, la législation et la recherche aquacole. Le ministre a assuré que la convergence de vues et la synergie des actions en perspective vont être traduites dans des actions concrètes et exhorté les participants à s'engager, sans délai, dans la concrétisation des résolutions formulées et des décisions ayant sanctionné les débats. La mobilisation de toutes les parties, notamment celle du secteur privé qui a participé en force au séminaire, a été saluée par le secrétaire exécutif de la COMHAFAT, M. Hachim El Ayoubi, pour qui cette présence massive d'opérateurs privés a contribué, avec l'appui des institutionnels et de consultants de haut niveau, à dégager les pistes de nature à permettre au secteur aquacole de prendre son essor. L'organisation, qui travaille en étroite collaboration avec la FAO à la promotion du secteur, est résolue à soutenir à fond le développement de l'aquaculture en Afrique, a affirmé le responsable, et s'engage à faire de la feuille de route son plan d'action et à tout mettre en oeuvre en vue de promouvoir une aquaculture durable au service des états membres et de leurs populations. Pour le secrétaire exécutif de l'organisation, les contacts noués au cours du séminaire constituent un élément essentiel pour les états membres qui ont désormais accès à un certain nombre d'informations capitales relatives aux fournisseurs, à la formation, à l'expertise, à la recherche et aux marchés. Avant la création d'un comité de suivi des recommandations du séminaire ayant sanctionné les travaux, M. El Ayoubi a souligné l'importance de l'implication des intervenants pour pérenniser la dynamique de Libreville avant d'annoncer la mobilisation immédiate des moyens de l'organisation en appui à la réalisation des actions retenues par la feuille de route et l'engagement de la COMHAFAT à soutenir le programme lancé sur une période de quatre ans.