Le projet de la nouvelle constitution, dont les grandes lignes ont été déclinées, vendredi, par SM le Roi Mohammed VI, constitue "un pas en avant important" dans le processus de réformes initié depuis longtemps au Maroc, a souligné, lundi à Madrid, la ministre espagnole des Affaires étrangères et de la coopération, Trinidad Jiménez. "Cette nouvelle constitution vient consolider ce processus" de réformes, a ajouté Jiménez lors d'une conférence de presse conjointe au terme d'un entretien au Palais Viana, siège du ministère espagnol des AE, avec le nouveau secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), Youssef Amrani. La chef de la diplomatie espagnole a relevé que ces réformes constitutionnelles "importantes" annoncées par le Souverain "vont, sans aucun doute, situer le Maroc à l'avant-garde" des pays arabes en matière de réformes démocratiques, ajoutant que le Royaume "peut devenir un exemple à suivre" au niveau régional. "L'Espagne se félicite et salue grandement le projet de cette nouvelle constitution, tout en souhaitant qu'elle soit approuvée lors du référendum du 1er juillet", a poursuivi Jiménez, qui s'est également félicitée des liens d'amitié entre les peuples marocain et espagnol. "Nous souhaitons pour le Maroc le même que pour notre pays, à savoir paix, sécurité, développement et démocratie", a-t-elle conclu. Pour sa part, M. Amrani a souligné que le Maroc est en train d'accélérer son processus de réformes démocratiques, à travers le projet de la nouvelle constitution qui apporte des idées nouvelles dans les domaines de la justice, de la séparation des pouvoirs et de l'égalité des genres, entre autres. Le Royaume est en train d'avancer, grâce notamment au débat politique et à l'exercice quotidien de la démocratie, a-t-il ajouté, soulignant que la maturité politique est acquise avec le dialogue. Youssef Amrani, qui occupait le poste de secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, a été nommé, le 25 mai dernier, au poste de secrétaire général de l'UpM, au cours d'une réunion de hauts responsables de l'Union tenue au siège du secrétariat de l'UpM à Barcelone. Créée le 13 juillet 2008 sur une idée du président français Nicolas Sarkozy, l'UpM regroupe une quarantaine de pays membres, dont les pays de l'Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. En développant des projets concrets dans divers domaines, tels l'énergie, l'environnement, les transports, la culture et l'éducation, l'UpM ambitionne de relancer la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone.