La centrale solaire d'Ouarzazate est un projet pilote sur lequel le plan solaire méditerranéen pourra se déployer, a déclaré, vendredi à Bruxelles, le président de la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de Partenariat (FEMIP), Philippe de Fontaine Vive Curtaz. Présentant lors d'une conférence de presse le rapport annuel 2010 de la FEMIP, M. De Fontaine Vive Curtaz, également vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), a mis en exergue les avancées réalisées par le Maroc dans le domaine, soulignant que le plan solaire méditerranéen est l'un des projets prioritaires de l'Union pour la Méditerranée (UPM). "Ce projet avance principalement au Maroc", a-t-il ajouté, soulignant qu' "une centrale solaire marocaine à Ouarzazate est une première très importante à suivre". "Les autorités marocaines ont créé un établissement public destiné au projet", dont la réalisation "nous montrera à tous en Méditerranée et en Europe que ce plan solaire méditerranéen devient une réalité", a-t-il poursuivi. "Il y a une coopération étroite entre la BEI, l'Agence française de développement et la Banque Mondiale pour la réalisation de ce projet. Nous sommes tous aux côtés des autorités marocaines parce que c'est un succès qui sera dans l'intérêt de tous", a-t-il dit. M. De Fontaine Vive Curtaz a donné, à cette occasion, un aperçu sur les réalisations, ainsi que sur les nouvelles priorités et nouveaux projets en Méditerranée au lendemain du "printemps arabe". Après avoir affirmé le soutien de la BEI et de la FEMIP aux pays méditerranéens dans leur transition démocratique et leur développement économique et social, le responsable a mis l'accent notamment sur le soutien aux petites et moyennes entreprises génératrices d'emploi, les régions défavorisées, ainsi que sur la promotion des énergies renouvelables. Selon le rapport annuel de la FEMIP, celle-ci a concentré en 2010 ses efforts sur des projets stratégiques capables d'apporter des changements notables aux économies locales. Un montant de 2,6 milliards d'euros a été investi dans les pays partenaires, soit une augmentation de 60 pc par rapport à 2009. Il s'agit de prêts pour le financement de 18 projets, dont six au Maghreb, neuf au Proche Orient et trois opérations régionales. Un montant de 1,4 milliard d'euros, soit la moitié des prêts octroyés en 2010, a été consacré aux secteurs de l'approvisionnement énergétique et sa sûreté, "deux éléments vitaux du développement économique et de l'intégration régionale figurant en tête des priorités de la FEM", précise le document. Concernant la réalisation de projets de développement au Maghreb, la FEMIP a investi une enveloppe budgétaire de 1,42 milliards d'euros, dont 16,5 pc au Maroc. En 2010, tous les projets signés par la BEI en Egypte, au Maroc et en Tunisie ont été cofinancés avec d'autres institutions internationales, régionales ou bilatérales. Au Maroc, la BEI en association avec le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES) et le Fonds Abu Dhabi pour le développement (FADD), a cofinancé deux opérations dans le secteur du transport maritime et routier. Pour 2011-2013, la feuille de route de la FEMIP prévoit de cibler notamment le développement équilibré du bassin méditerranéen, en soutenant des projets d'infrastructures et de développement dans des régions isolées, de renforcer la création d'emplois et la culture entrepreneuriale (PME, recherche développement et innovation) et d'accélérer l'intégration économique de la région dans le cadre de l'UPM, note le document.