La conférence internationale du dialogue multipartite sur la mise en application des engagements de lutte contre la corruption examinera la question du renforcement des mécanismes de lutte contre ce fléau pour répondre aux aspirations des peuples du Monde arabe, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre de la Modernisation des secteurs publics, Mohamed Saad Alami. Le ministre, qui s'exprimait lors d'une rencontre avec la presse en marge de la séance d'ouverture de la conférence internationale du dialogue multipartite sur la corruption, a affirmé que les évolutions que connaissent les pays de la région MENA seront au centre des débats de cette conférence, mettant l'accent sur l'importance du soutien au développement économique apporté aux pays de la région pour la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance. M. Alami a fait observer, à cet égard, que le Maroc est l'un des pays qui ont adapté leur stratégie de lutte contre la corruption aux dispositions de la convention des Nations unies de lutte contre ce fléau. Cette conférence de dialogue multipartite s'inscrit dans le cadre de l'élaboration d'une plateforme régionale qui sera examinée et débattue lors de la quatrième session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations unies contre la Corruption qui se tiendra du 24 au 28 octobre 2011 à Marrakech, a-t-il dit. Répondant à une question sur la révision du cadre juridique de l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), M. Alami a souligné que les textes juridiques relatifs à cette instance sont en cours de finalisation et prévoient de nouvelles attributions pour cette instance ainsi que les ressources humaines et financières lui permettant de s'acquitter au mieux de sa mission. Plusieurs ateliers thématiques seront au menu de cette rencontre portant notamment sur la promotion des règles d'intégrité dans les affaires, la croissance et l'emploi, la responsabilisation des acteurs et la lutte contre la corruption, la corruption dans la prestation de service de base aux citoyens, la lutte contre la corruption et le respect de l'Etat de droit. Initié par le ministère chargé de la Modernisation des secteurs publics, en coopération avec l'OCDE et le Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD), en coordination avec l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), ce dialogue multipartite de deux jours doit débattre des moyens à mettre en place afin de s'attaquer plus efficacement à la corruption au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.