vous culturel "porteur des grandes valeurs du Maroc", a affirmé, Mme Neila Tazi Abdi, Directrice de cette manifestation. - Propos recueillis par Abdessamad MOUTEI - "Réputé par sa popularité, unique en son genre et évocateur de sa sereine ville Essaouira, cet événement novateur et fédérateur porte les valeurs fortes de liberté, de fraternité et d'universalité jusqu'au bout du monde", a-t-elle ajouté dans un entretien accordé à la MAP. + La promotion de l'art gnaoui et Mogador: un pari déjà réussi +. Ce festival, a-t-elle poursuivi, est "né de la volonté de préserver et promouvoir la culture gnaouie et de valoriser la cité des alizés. Il est un véritable lieu de retrouvailles entre une ville et un patrimoine musical trop longtemps oublié". Mme Tazi a indiqué que "Gnaoua a réussi durant les 13 années passées, à fidéliser et diversifier ses publics, ses partenaires, la mise en valeur du patrimoine gnaoui et encore à la découverte de nouveaux talents", ajoutant que ce rendez-vous musical, qui est entrain de laisser "sa marque dans un environnement lié à la ville d'Essaouira", a montré tout "le rôle que peut jouer la musique dans le rapprochement entre tous les marocains quelle que soit leur position sociale, ainsi qu'entre les peuples dans toute leur diversité". Mme Tazi, qui a affirmé que "la musique gnaouie est très forte de par son interpellation de tous les musiciens du monde", a souligné toutefois que "ce festival qui gagne en notoriété et qui a largement fait ses preuves, continue d'avoir des difficultés financières", ajoutant que "cette année, le budget du festival s'élève à 10,6 millions de dirhams (MDH) dont 1,75 MDH sera alloué aux artistes". "Dans leur quête continue de valorisation de la cité des alizés, les organisateurs du festival ont décidé de restaurer cette année, le Bastion de Bab Marrakech, en particulier l'étage et la terrasse, pour en faire un lieu de spectacle vivant en plein air, avec une capacité d'accueil de 650 places", a-t-elle dit. Mme Tazi a souligné que "cette action menée conjointement par le ministère de la Culture et la ville d'Essaouira, est actuellement en cours et permettra à terme de redonner une seconde vie à cette bâtisse du XIXème siècle". Elle a également fait savoir que le festival qui "est devenu un espace de dialogue des cultures, d'ouverture et de partage", est le 1er festival africain et maghrébin à rejoindre le réseau international de festivals De Concert, une association regroupant 24 festivals, représentants 7 nations des continents européen, africain et nord-américain. .+ Un festival "tout public" +. La directrice du festival a également expliqué que "cet évènement s'adresse à tous les publics", ajoutant que "la convivialité du lieu et la diversité des festivaliers crée la force, l'originalité et le charme de ce rendez-vous culturel annuel". "A Essaouira, on a le sentiment qu'on est sur un même pied d'égalité, pour vivre et partager un évènement qui nous réunit, qui nous fédère dans un même esprit", a-t-elle dit, ajoutant que "cet événement a su gagner, depuis sa création en 1998, une forte notoriété parmi les festivaliers qui viennent de tout le Maroc et d'ailleurs célébrer cette fête de la musique. "Cette année, ce rendez-vous musical devraient drainer quelque 400.000 festivaliers contre 20.000 en 1998", a indiqué Mme Tazi pour qui "le Festival d'Essaouira demeure un rendez-vous très prisé des Marocains et des étrangers. .+ Une édition 2011 aux couleurs africaines+. "Le Festival Gnaoua est devenu une référence mondiale d'un rassemblement des Hommes et des cultures, indépendamment de toutes les cultures", a-t-elle fait observé, soulignant qu'au grand bonheur des festivaliers nationaux et internationaux qui afflueront en masse pour profiter, quatre jours durant, la programmation promet encore cette année davantage d'originalité et d'authenticité, ainsi que de concerts inédits, fruits de fusions de plusieurs genres musicaux à travers le monde". Mme Tazi a relevé que "cette année, le festival propose un programme riche et pluridisciplinaire qui fait participer également des acteurs sociaux, artistes, sportifs, adultes et enfants", expliquant que "deux nouveautés marquent cette édition, l'ouverture sur les jeunes talents musicaux d'Essaouira à qui une scène sera dédiée et l'organisation d'une panoplie d'activités sportives, culturelles et éducatives ou encore des ateliers écologiques pour les Souiris ainsi que la mise en valeur de l'artisanat local à travers l'exposition des produits des coopératives féminines". "La 14ème édition qui propose des fusions inédites entre des Mâalems issus des différents coins du monde (USA, Inde, Mali, etc.), ainsi que des différentes villes du Royaume (Agadir, Casablanca, Marrakech,, etc., réunira quelque 280 artistes marocains et étrangers qui donneront 34 concerts dans cinq lieux magiques d'Essaouira (Place Moulay Hassan, Scène Méditel (plage), Bastion Bab Marrakech, Dar Souiri et Zaouia Sidna Bilal)", a-t-elle dit. "Un concert de clôture baptisé "Maâlem All Stars " qui réunira en un moment unique les maâlems Mahmoud Guinéa, Hassan, Bassou, Abdelkebir Merchane et Mohamed Kouyou qui seront accompagnés par 12 danseurs et 6 choeurs marquera cette édition", a-t-elle précisé, ajoutant que "L'Arbre à palabres", l'une des traditions du Festival, accueillera tous les jours, artistes et public, au siège de l'Alliance française à Essaouira pour des forums de dialogue énormément spécifiques. "Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette édition un haut moment de la promotion du patrimoine culturel et musical gnaoui mais aussi de la fusion des rythmes, du mariage des tempos et de la magie des sons", a-t-elle conclu.