L'artiste irakien Nasser Shamma a donné, samedi soir au Chellah, un concert époustouflant au dernier jour du festival Mawazine, Rythmes du Monde dans une ambiance de paix et de sérénité. Par Fadwa EL GHAZI Accompagné de trois percussionnistes, le luthiste irakien a livré au public un florilège de partitions musicales jouées avec beaucoup d'art et de maestria. Dans un cadre idéal, qu'est l'ancestral site du Chellah, l'artiste a été au summum de son art et a gratifié les mélomanes avec aisance et doigté plusieurs partitions, dont deux ont été créées spécialement pour Mawazine notamment "Balade à Rabat", écrite dans et en hommage à la capitale. Rappelant qu'il s'est déjà produit, il y a quatre ans à Mawazine, Nasser Shamma s'est dit impressionné par l'ampleur de cet événement culturel qu'il a qualifié de planétaire, de par son organisation, ses moyens et ses invités. Sereins, paisibles et attentifs, les amateurs du luth venus nombreux, ont été comblés par la prestation singulière de l'artiste, qui a tenu à associer le public à sa performance en donnant un aperçu sur la création de chacune de ses partitions jouées lors de cette soirée. Né en Iraq en 1963, Nasser Shamma a tenu son premier concert en 1985, lors duquel il a joué ses propres compositions. En 1987, Nasser Shamma est diplômé de l'académie de musique de Bagdad. En parallèle à ses études, il enseigne l'oud et continue de travailler sur ses propres projets, en composant notamment des musiques de films, de feuilletons et de comédies musicales. En 1993 et 1998, Nasser enseigne l'oud à l'institut de musique de Tunis. Il quitte ce poste en 1999 pour une proposition plus prestigieuse en tant que directeur de Bait Al Oud Al Arabi au Caire. La discographie de Nasser Shamma comprend les albums "Ishraq" en 1996, "Maqamat Ziryab" en 2003 "Hilal" en 2005 ou encore "Ard Alswad" en 2006. Le dernier jour de la 10ème édition du festival Mawazine, Rythmes du monde, se poursuit avec des concerts de Shakira (OLM Souissi), Amr Diab (Hay Nahda), Mory Kante (Bouregreg), Souad Massi (théâtre Mohammed V) et Kamylia Jubran (Villa des arts).