Le délégué interministériel aux droits de l'Homme, Mahjoub El Hiba, s'est entretenu, mercredi à Rabat, avec une délégation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), des réformes en cours au Maroc dans le domaine des droits humains et des possibilités de resserrement des liens de coopération avec l'organisation européenne. Lors de cette entrevue, M. El Hiba a rappelé la création du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) qui a succédé au Conseil consultatif des droits de l'Homme fondé il y a plus de 20 ans, ainsi que la mise en place de l'institution du Médiateur en lieu et place de Diwan Al Madhalim. L'expérience du Royaume en matière de protection et de défense des droits humains, avec en particulier les étapes franchies par le CCDH et les démarches et mécanismes établis pour le traitement des doléances des citoyens, ont été au menu des discussions avec la délégation européenne, conduite par Janez Lenarcic, directeur du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'Homme . M. El Hiba a en outre passé en revue les compétences dévolues à la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme, chargée, a-t-il dit, d'assurer le suivi et la coordination de l'action des départements gouvernementaux concernés et des politiques publiques en matière de défense et de promotion de ces droits, et ce en partenariat avec les organisations de la société civile nationale et internationale. Le Maroc, fort de la volonté royale et de l'implication des partis politiques et des organisations de la société civile, a placé la justice transitionnelle au service de la promotion et de la consolidation des institutions oeuvrant pour la protection et la promotion des droits humains, a-t-il souligné. L'accent a été mis, lors de cette rencontre, sur les priorités à retenir pour le devenir de la coopération entre la Délégation interministérielle et l'OSCE dans le domaine des droits de l'Homme. L'OSCE, qui regroupe 56 Etats membres, a pour mission de promouvoir la sécurité, de prévenir les conflits et de favoriser le bon voisinage. Elle déploie un large éventail d'activités relevant des trois dimensions de la sécurité: humaine, politico-militaire et économico-environnementale.